Callosobruchus maculatus

Callosobruchus maculatus

Bruche à quatre taches, Bruche du niébé

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Phylum
Classe
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Famille
ESPÈCES
Callosobruchus maculatus

Callosobruchus maculatus, la Bruche à quatre taches ou Bruche du Niébé, est une espèce de coléoptères de la famille des Chrysomelidae et de la sous-famille des Bruchinae. C'est une espèce primitivement tropicale mais répandue depuis dans le monde entier où elle parasite des plantes légumineuses, de préférence les graines de Vigna et de Dolichos, dans les cultures d'abord, puis en vase clos dans les entrepôts.

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Les pertes en poids occasionnées par les bruches dans les stocks peuvent être estimées à plus de 80 % après six ou sept mois de stockage et les graines deviennent inconsommables.

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Origine du nom de l'animal

Callosobruchus maculatus est appelée en français « Bruche du haricot » (ce nom désigne néanmoins la plupart du temps Acanthoscelides obtectus), « Bruche du haricot dolique », « Bruche de pois-chiche », « Bruche à quatre taches », « Bruchide » ou « Bruche du niébé ».

Habitudes et mode de vie

Les coléoptères adultes, qui ne se nourrissent pas des produits stockés, ont une très courte durée de vie, généralement pas plus de 12 jours dans des conditions optimales. Pendant ce temps, les femelles pondent de nombreux œufs, bien que la ponte puisse être réduite en présence de graines précédemment infestées. Certaines femelles adultes peuvent avoir la capacité de distinguer leurs propres marqueurs de ponte et semblent ignorer les marqueurs de ponte déposés par d'autres femelles. La température optimale pour la ponte est élevée chez C. maculatus, environ 30 à 35 °C et basse chez Callosobruchus chinensis, de 23 °C. Au fur et à mesure que les œufs sont pondus, ils sont fermement collés à la surface de la graine hôte, les variétés à graines lisses étant plus adaptées à la ponte que les variétés à graines grossières.

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Si la dureté et l'épaisseur du tégument des graines sont une barrière efficace contre la pénétration des larves, la composition chimique du tégument joue également un rôle essentiel. Les larves de Callosobruchus maculatus, capable de traverser un millimètre de polystyrène, ne peuvent pas franchir le tégument des graines de 19 espèces de légumineuse autres que Vigna unguiculata. De même, les larves, vivant en mineuse dans des pilules de broyat de niébé, meurent dès que les pilules sont chargées à 5 % de lectine extraite de Canavalia ensiformis.

Les femelles pondent après copulation de 10 à 100 œufs sur les gousses mûrissantes ou bien directement sur les graines. L'éclosion intervient six jours plus tard environ. La larve néomate dite primaire pénètre dans la graine en perçant le tégument puis vit en mineuse. Après une première mue, elle perd avec la dépouille larvaire ses pattes et divers ornements extérieurs pour devenir une larve secondaire. La durée de l'évolution larvaire est d'une vingtaine de jours. La diapause larvaire et la nymphose ont lieu à l'intérieur de la graine. Avant de se nymphoser, la larve découpe avec ses mandibules un petit opercule circulaire caractéristique dans le tégument de la grain, que l'adulte soulève ensuite pour se libérer.

La larve en développement se nourrit entièrement d'une seule graine, creusant une chambre à mesure qu'elle grandit. Les conditions optimales de développement pour C. maculatus sont d'environ 32 °C et de 90 % d'Humidité relative ; la période de développement minimale pour C. maculatus est d'environ 21 jours. À 25 °C et 70 % d'humidité relative, la période totale de développement de C. maculatus se reproduisant sur des graines de Vigna unguiculata est d'environ 36 jours, la pupaison ayant lieu dans les graines 26 jours après la ponte.

Le cycle complet peut donc être estimé à 30–35 jours dans les stocks de graines où il n'y a pas de facteurs alimentaires limitants et où règnent des conditions climatique à peu près constantes. En l’absence de diapause reproductive, la multiplication est donc très rapide et les dégâts importants.

Dans la nature, les adultes de Callosobruchus maculatus vivant dans les champs et se nourrissent de pollen. Leur durée de vie est assez courte. Ce sont de bons voiliers qui se déplacent pendant les périodes chaudes et ensoleillées.

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Régime et nutrition

Population

Conservation

Concernant la conservation des semences, elle peut se faire en leur injectant des insecticides, mais cette méthode est dangereuse. En effet, chaque année ont lieu des accidents mortels dus à la consommation de ces semences en période de disette.

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La conservation en bouteilles ou en boîtes étanches et assez répandue. Son efficacité peut être augmentée en ajoutant du piment rouge Capsicum frutescens broyé. Les propriétés insecticides du piment passent pour être supérieures à celles du bisulfite de carbone ou du pyrethrum dans les greniers familiaux.

Les plantes Hyptis spicegera et Cassia nigricans, séchées et dispersées entre les gousses de niébé, réduisent l'infestation par les bruches.

Pour la conservation des stocks alimentaires, on peut utiliser du sable ou de la cendre de bois qui remplit les interstices entre les cosses ou les graines, et limite l'infestation en réduisant la quantité de dioxygène disponible et en éraflant la couche cireuse et protectrice de chitine sur l'abdomen des adultes, limitant ainsi leur latitude de manœuvre et de rencontre. On peut également recouvrir les graines d'un film d'huile de palme ou d'arachnide qui assure une bonne conservation. L'entreposage dans des sacs en toile de jute renforcés et étanches est aussi envisageable.

On peut également stériliser les bruches par la chaleur, par exemple en entreposant des graines dans un bidon d'huile peint en noir exposé quatre jours en plein soleil, tout en maintenant intact le pouvoir germinatif des graines.

L'irradiation par rayonnement gamma ionisant s'est avérée efficace pour lutter contre C. maculatus dans les magasins, bien que cette pratique ne soit pas largement autorisée et puisse être coûteuse. L'éclosion des œufs semble empêchée à 10 Gy ; le développement larvaire est arrêté à 20 Gy ; le développement pupal est arrêté à 150 Gy. Jusqu'à 1500 Gy peuvent être nécessaires pour tuer des adultes, bien que la stérilisation des mâles et des femelles adultes puisse être obtenue à des doses inférieures à 100 Gy.

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Références

1. Callosobruchus maculatus article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Callosobruchus_maculatus

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