Strigops kakapo
Royaume
Phylum
Classe
Commande
Famille
ESPÈCES
Strigops habroptilus
Taille de la population
149
Durée de vie
45-60 years
Poids
0.9-4
2-8.8
kglbs
kg lbs 
Longueur
58-64
22.8-25.2
cminch
cm inch 

Strigops habroptila

Le Strigops kakapo (Strigops habroptila), aussi appelé kakapo ou perroquet-hibou, est une espèce nocturne de très grands perroquets (jusqu'à 60 cm) endémique en Nouvelle-Zélande. C'est la seule espèce du genre Strigops et de la sous-famille des Strigopinae. Son nom signifie « perroquet de nuit » en maori. Il possède un plumage jaune-vert marbré, un disque facial constitué de plumes sensorielles ressemblant aux vibrisses, un gros bec gris, de courtes pattes, de grands pieds et des ailes et une queue relativement courtes. Certaines caractéristiques le rendent unique en son genre, c'est le seul perroquet non-volant du monde et le plus lourd, il est herbivore, a visiblement un dimorphisme sexuel dans la taille du corps, un faible taux de métabolisme de base, le mâle ne prend aucun soin de sa progéniture et est le seul perroquet à avoir un système de reproduction de type lek polygyne. Il est aussi probablement l'un des oiseaux ayant la plus longue espérance de vie du monde. Son anatomie est caractéristique de l'évolution des oiseaux sur les îles océaniques avec peu de prédateurs et une nourriture en abondance : un physique généralement robuste avec augmentation du rendement thermodynamique au détriment de sa capacité de vol, réduction des muscles des ailes et bréchet atrophié sur le sternum. À l'instar de nombreuses autres espèces d'oiseaux de Nouvelle-Zélande, le kakapo était historiquement important pour les Maoris, peuple indigène de Nouvelle-Zélande, apparaissant dans plusieurs de leurs légendes et de leur folklore. Il a été chassé et utilisé par les Maoris, à la fois pour sa viande comme source de nourriture et pour ses plumes, qui étaient utilisées pour fabriquer des vêtements de grande valeur. Il a également parfois servi d'animal de compagnie.

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Le Kakapo est en danger critique d'extinction. En février 2012, on recensait seulement 126 individus vivants, dont la plupart ont reçu un nom de la part du personnel employé à sa conservation. En raison de la colonisation polynésienne et européenne et de l'introduction de prédateurs tels que le chat, le rat, le furet, et l'hermine, le kakapo a pratiquement disparu. Les efforts de conservation ont commencé dans les années 1890, sans donner de résultats probants jusqu'à la mise en œuvre du plan de relance du Kakapo dans les années 1980. Depuis avril 2012, les kakapos survivants sont regroupés sur trois îles exemptes de prédateurs, l'île de la Morue, l'île d'Anchor et l'île de la Petite Barrière où ils sont étroitement surveillés. Deux grandes îles du Fiordland, l'île Resolution et l'île Secretary, font l'objet de grands travaux de restauration écologique pour préparer l'auto-maintien d'écosystèmes comportant un habitat approprié pour le Kakapo.

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No

Nocturne

He

Herbivore

Fr

Frugivore

Gr

Granivore

Ph

Phyllophage

Te

Terrestre

Oi

Oiseaux inaptes au vol

Ni

Nidicole

En

Endémique insulaire

Ar

Arboricole

Te

Territorial

Ov

Ovipares

Ar

Arboricole

Po

Polygyne

So

Solitaire

No

Non migrateur

K

commence avec

An

Animaux étranges
(collection)

Apparence

Les kakapos sont grands et massifs, les mâles mesurent jusqu’à 60 cm à l’âge adulte et pèsent entre 2 et 4 kg. Leurs pattes vigoureuses leur permettent de parcourir d'importantes distances. À l’inverse des autres oiseaux de sol, les kakapos peuvent accumuler une grande quantité de graisse corporelle pour stocker de l’énergie ce qui en fait l'espèce de perroquet la plus lourde. Incapables de voler, ils portent des ailes proportionnellement trop courtes pour leur taille et ne possèdent pas l’os prononcé servant de quille (le bréchet du sternum) sur lequel viennent se rattacher les muscles du vol chez les autres oiseaux. Ils utilisent pourtant leurs ailes pour l’équilibre, pour se soutenir, pour planer et ralentir leur chute lorsqu’ils bondissent des arbres.

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Le plumage présente une grande variabilité entre les individus. Les parties supérieures du Kakapo ont des plumes jaunâtres, vert mousse barré ou tacheté de noir ou de brun foncé gris, ce qui lui permet de se fondre dans la végétation. Les individus peuvent avoir des degrés variés de marbrures, de couleur et d'intensité - des spécimens de musée montrent que certains oiseaux avaient la coloration complètement jaune. La poitrine et les flancs sont vert jaunâtre et striés de jaune. Leur bas-ventre, leur cou et leur visage sont jaunâtres, striés de vert pâle et légèrement tachetés de brun-gris. Comme les plumes ne nécessitent pas la solidité et la rigidité requises pour voler, elles sont exceptionnellement douces, ce qui justifie le nom scientifique habroptila. Les kakapos ont un disque facial de fines plumes, qui les fait ressembler à un hibou, d'où le nom de perroquet-hibou que lui donnèrent les premiers colons européens. De délicates moustaches entourent leur bec bleu clair, qu’ils utilisent pour sentir le sol et leur permet de s'orienter, le Kakapo se déplaçant tête baissée. La mandibule est la plupart du temps de couleur ivoire, avec une partie supérieure gris-bleu. Les yeux sont brun foncé. Les pieds du Kakapo sont grands, couverts d'écailles et sont zygodactyles, ils présentent deux orteils orientés vers l'avant et deux en arrière, comme pour tous les perroquets. Ses griffes prononcées sont particulièrement utiles pour l'escalade. L’extrémité des plumes constituant la queue est le plus souvent abîmée à force d'être constamment traînée sur le sol.

La femelle se distingue facilement du mâle. Elle est plus petite et moins brillamment colorée que le mâle. Elle a une tête plus étroite et moins bombée, son bec est plus étroit et proportionnellement plus long, la cire et les narines plus petites, ses jambes et ses pieds gris rose sont plus minces et sa queue proportionnellement plus longue. Alors que la couleur du plumage n'est pas très différente de celle des mâles, les nuances sont plus subtiles avec moins de jaune et de marbrures. Elle tend à résister plus et est plus agressive que le mâle lorsqu'elle est manipulée. Une femelle en nidification a également une plaque incubatrice sur la peau nue du ventre.

Comme de nombreux perroquets, le Kakapo a une variété de cris dont le « boum » et le « tchings » de leurs appels d'accouplement. Il fera souvent « skraark » pour annoncer son emplacement à d'autres oiseaux.Le Kakapo a un sens bien développé de l'odorat, qui complète son mode de vie nocturne. Il peut faire la différence entre les odeurs lorsqu'il est en quête de nourriture, un comportement qui n'est rapporté que pour une seule autre espèce de perroquet. L'une de ses caractéristiques les plus frappantes est son odeur agréable et puissante, qui a été décrite comme une odeur de moisi. Compte tenu de l'odorat bien développé du kakapo, ce parfum pourrait être un signal sémiochimique à caractère social. L'odeur attire souvent les prédateurs du Kakapo largement sans défense.

Le squelette du kakapo diffère des autres perroquets par plusieurs caractéristiques associées à son incapacité de voler. Il possède la plus petite taille d'aile relative de tous les perroquets. Les plumes de ses ailes sont plus courtes, plus arrondies, moins asymétriques, et ont moins de barbules distales pour maintenir les plumes ensemble. Le sternum est petit, et a un bréchet faible et vestigial. Comme pour d'autres oiseaux incapables de voler et quelques autres perroquets capables de voler, le furcula n'est pas fusionné, mais se compose d'une paire de clavicules se trouvant en contact avec chacun des os coracoïdes et l'angle entre le coracoïde et le sternum est agrandi. Le kakapo a un bassin plus large que les autres perroquets. Les os proximaux de la jambe et des bras sont disproportionnellement longs et les éléments distaux sont, eux, disproportionnément courts.

La musculature pectorale du kakapo est également modifiée par son incapacité de voler. Le muscle pectoral et les muscles supracoracoidiens sont considérablement réduits. Le muscle propatagialis tendo longus n'a pas d'enflement distinct. Le muscle sternocoracoideus est tendineux. Il a un large muscle cucularis capitis clavicularis qui est associé à un grand jabot.

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Vidéo

Distribution

Géographie

Il semble que le Kakapo, comme beaucoup d'espèces d'oiseaux de Nouvelle-Zélande, a évolué pour occuper une niche écologique normalement occupée par diverses espèces de mammifères, les seuls mammifères non-marins originaires de Nouvelle-Zélande sont trois espèces de petites chauves-souris. Avant l'arrivée de l'homme, le Kakapo peuplait les trois îles principales de la Nouvelle-Zélande. Celui-ci vivait dans une variété d'habitats depuis le niveau de la mer jusque haut dans les montagnes, y compris les zones couvertes de Tussack, les fruticées et les zones côtières. Il a également habité les forêts, y compris celles qui sont dominées par les Podocarpaceae (Dacrydium cupressinum, Prumnopitys taxifolia, Dacrycarpus dacrydioides, Podocarpus totara), Nothofagus, Beilschmiedia tawa et Metrosideros umbellata. Dans le Fiordland, les couloirs d'avalanche et les débris d'écroulement avec une végétation en régénération et à forte fructification, comme Pseudopanax arboreus, Aristotelia serrata, Micranthobatus, Coriariaceae, Hebe et Coprosma, étaient connus en tant que « jardins du kakapo ».

Strigops kakapo carte des habitats

Zones climatiques

Strigops kakapo carte des habitats
Strigops kakapo
Attribution-ShareAlike License

Régime et nutrition

Le bec du Kakapo est adapté pour un fin broyage des aliments. Pour cette raison, le Kakapo a un gésier relativement petit par rapport à d'autres oiseaux de sa taille. Il est végétarien et se nourrit de plantes indigènes, de graines, de fruits, de pollens et même de l'aubier des arbres. Une étude de 1984 a identifié 25 espèces de plantes servant de nourriture au Kakapo. Il est particulièrement friand du fruit du Dacrydium cupressinum dont il se nourrit exclusivement pendant la saison où il est abondant. Le Kakapo a l’habitude caractéristique de saisir une feuille ou fronde avec une patte et de déchirer les parties nutritives de la plante avec son bec, laissant une boule de fibres indigestes. Ces amas de petites fibres végétales sont un signe distinctif de la présence de l'oiseau,. Il semble que le Kakapo emploie des bactéries dans la partie antérieure de son système digestif qui fermentent la matière végétale et l'aident à sa digestion.

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L'alimentation du Kakapo varie selon la saison. Les plantes consommées le plus souvent au cours de l'année comprennent des espèces telles que Lycopodium ramulosum, Lycopodium fastigium, Schizaea fistulosa, Blechnum minus, Blechnum procerum, Cyathodes juniperina, Dracophyllum longifolium, Olearia colensoi et Thelymitra venosa. Le Kakapo laisse des traces de ses activités alimentaires sur des aires d'alimentation au sol allant de 10 × 10 m jusqu'à 50 × 100 m.

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Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Le kakapo est la seule espèce de perroquet incapable de voler dans le monde, et le seul oiseau incapable de voler à avoir recours à un lek pour sa parade nuptiale. Les mâles se rassemblent librement dans une arène et se combattent les uns contre les autres pour attirer les femelles. Les femelles écoutent les mâles lors de la parade et choisissent leur compagnon en fonction de sa qualité. Les femelles ne sont d'aucune façon poursuivies par les mâles. Les mâles et les femelles se rencontrent uniquement lors de l'accouplement, le couple ne créant pas de liens durables.

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Pendant la période de reproduction, les mâles quittent leur domaine vital pour les sommets et les crêtes où ils établissent leur propre lek. Ces leks peuvent être distants jusqu'à 7 kilomètres du territoire habituel d'un Kakapo et sont en moyenne distants de 50 mètres les uns des autres dans l'arène où se réunit un groupe de mâles. Ces mâles restent dans la région de leur lek tout au long de la saison de reproduction. Au début de la saison, les mâles se battront pour tenter d'obtenir les meilleurs lek. Ils s'affrontent les plumes soulevées, les ailes déployées, becs, griffes ouverts et soulevés et en faisant de forts crissements et grognements. Cette lutte entre mâles peut les blesser et parfois les tuer.

Chaque lek est constitué d'une ou plusieurs dépressions en forme de cuvette creusées dans le sol par le mâle, jusqu'à 10 cm de profondeur et assez longues pour y placer le corps de l'oiseau qui mesure environ un demi-mètre. Le kakapo est l'un des rares oiseaux dans le monde qui construit lui-même ses leks. Les cuvettes sont souvent créées à côté de parois rocheuses, de berges ou de troncs d'arbres pour aider à réfléchir le son. Les cuvettes servent d'amplificateurs pour amplifier le « boum » émis par des mâles en période d'accouplement. Toutes les cuvettes d'un mâle sont reliées entre elles par un réseau de sentiers qui peuvent s'étendre sur 50 m le long d'une crête ou sur 20 m de diamètre autour d'une colline. Les mâles enlèvent méticuleusement les brindilles de leurs cuvettes et des sentiers qui les relient. Une manière pour les chercheurs de vérifier si les cuvettes sont visitées la nuit est de placer quelques brindilles sur la cuvette, si le mâle l'a visitée la nuit, il les aura ramassées avec son bec et les aura déposées plus loin.

Pour attirer les femelles, les mâles font des appels, de forts sons à basse fréquence (en dessous de 100 Hz) à partir de leurs cuvette en gonflant un sac thoracique,. Ils commencent avec des grognements faibles, qui augmentent en volume lorsque celui-ci gonfle son sac. Après une séquence d'environ 20 forts « boum », le mâle kakapo émet un « tching » métallique et sonore à haute fréquence. Il se tient pendant une courte période en baissant la tête avant de gonfler à nouveau sa poitrine et commence une autre séquence de « boum ». Les « boum » peuvent être entendus à au moins 1 km de distance par nuit calme. Le vent peut transporter le son sur au moins 5 km. Les mâles émettent leurs « boum » en moyenne de huit heures par nuit, chaque mâle pouvant produire des milliers de « boum » durant ce laps de temps. Cela peut se répéter tous les soirs pendant trois ou quatre mois, période au cours de laquelle le mâle peut perdre la moitié de son poids corporel. Chaque mâle se déplace dans chaque cuvette dans son lek afin que les « boum » soient envoyés dans chaque direction. Ces « boum » sont également connus pour attirer les prédateurs en raison de la grande distance à laquelle ils peuvent se faire entendre.

Les femelles sont attirées par les « boum » des mâles en compétition. Elles aussi peuvent avoir besoin de marcher plusieurs kilomètres pour rejoindre l'arène depuis leur territoire. Lorsqu'une femelle pénètre dans le lek de l'un des mâles, le mâle effectue une parade dans laquelle il se balance d'un côté à l'autre et qui lui fait faire des cliquements avec son bec. Il tourne le dos à la femelle, déploie ses ailes et marche à reculons vers elle. La durée de la tentative de copulation se situe entre 2 et 14 minutes. Une fois que les oiseaux se sont accouplés, la femelle retourne à son territoire, pond ses œufs et élève les poussins. Le mâle continue d'émettre ses « boum » dans l'espoir d'attirer une autre femelle.

La femelle kakapo pond jusqu'à trois œufs par cycle de reproduction. Elle niche sur le sol sous le couvert de plantes ou dans des cavités telles que des troncs d'arbres creux. La femelle couve ses œufs fidèlement, mais est forcée de les abandonner tous les soirs à la recherche de nourriture. Les œufs sont soumis à ce moment à un risque plus élevé de prédation et il arrive également que les embryons à l'intérieur de ceux-ci meurent de froid en l'absence de la mère. Les œufs du kakapo éclosent habituellement dans les 30 jours donnant naissance à des poussins vulnérables recouverts d'un duvet gris. Après l'éclosion des œufs, la femelle nourrit ses poussins pendant trois mois, ensuite ceux-ci restent encore avec leur mère pendant quelques mois. Les jeunes poussins sont tout aussi vulnérables que les œufs et de nombreux jeunes sont la proie des mêmes prédateurs que les adultes. Les poussins quittent le nid à l'âge d'environ 10 à 12 semaines. Ils acquièrent progressivement une plus grande indépendance, leur mère pouvant toujours les nourrir sporadiquement jusqu'à 6 mois. Les jeunes oiseaux se livrent à des jeux de combat où les oiseaux vont souvent tenter d'immobiliser le cou de leur adversaire sous leur menton.

Le kakapo ne se reproduit pas chaque année et possède l'un des plus faibles taux de reproduction chez les oiseaux. L'accouplement a lieu seulement les années où il y a abondance de nourriture en fruit à coque. Le rimu ne produisant des fruits que tous les trois à cinq ans, dans les forêts où le rimu domine comme sur l'Île de la Morue, la reproduction des kakapos est moins fréquente.

La femelle kakapo peut modifier le rapport des sexes de sa progéniture en fonction de son régime alimentaire. Une femelle qui mange une nourriture riche en protéines engendre plus de mâles, ceux-ci ayant un poids corporel de 3 % à 40 % supérieur à celui des femelles. Les femelles engendreront donc plus de femelles lorsque la concurrence pour les ressources est élevée et à l'inverse plus de mâles lorsque la nourriture est abondante. Une femelle kakapo sera probablement en mesure de produire des œufs, même lorsque les ressources sont rares, tandis qu'un mâle sera plus capable de perpétuer l'espèce quand il y a beaucoup de ressources, en s'accouplant avec plusieurs femelles.

La relation entre le rapport des sexes de la ponte et le régime alimentaire de la mère a des répercussions sur la conservation, car une population captive maintenue par une alimentation de haute qualité va produire moins de femelles et il y aura donc moins d'individus permettant une reprise de l'espèce.

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Population

Effectif de la population

Espèce grandement menacée, le kakapo figure sur la liste des espèces de l'Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et fait l'objet d'un plan de sauvegarde de la part du Département de conservation néo-zélandais.

Coloring Pages

Références

1. Strigops kakapo article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Strigops_kakapo
2. Strigops kakapo sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/22685245/129751169

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