Emberiza hortulana
Le bruant ortolan (Emberiza hortulana) ou simplement ortolan, est une espèce d'oiseaux de la famille des embérizidés.
Cette espèce qui fréquente les paysages semi-ouverts, a vu ses populations s'effondrer dans de nombreux pays, dont en France où la liste rouge de l'UICN de 2016 des espèces menacées le classe comme « en danger », que ce soit comme nicheur ou comme migrateur. C'est l'une des espèces qui a régressé le plus vite depuis la fin du XXe siècle en Europe.
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TerrestreNi
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OviparesL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
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commence avecC'est un petit oiseau chanteur, mesurant de 16 à 16,5 cm de longueur, pour une envergure comprise entre 24 et 27 cm et une masse allant de 19 à 27 g. Le mâle a le dessous du corps rosâtre, la poitrine et la tête verdâtre, la gorge jaune, le dos brun-roux rayé de noir, les ailes brun-noir liserées de roux et coupées transversalement de deux fines barres blanches, le bec rose à marron clair et les pattes roses à brun jaune. Un cercle orbital jaune entoure chaque œil marron foncé.
La femelle est plus terne que le mâle. Le plumage hivernal est également beaucoup plus terne et clair.
Son aire de répartition s'étend à travers la steppe eurasienne occidentale et de l'écozone paléarctique occidentale (rare en Europe de l'Ouest). Elle est délimitée au sud par la Turquie, le nord de l'Iran et la Méditerranée, bien qu'il existe quelques populations en Afrique du Nord et en Israël. On peut le trouver jusqu'à la Mongolie ainsi que dans une partie de la Scandinavie. En France, le bruant ortolan est commun dans le Midi. La population française compterait entre 5 000 et 10 000 couples.
L'ortolan est une espèce typique des paysages semi-ouverts.
Au printemps le bruant ortolan apprécie pour nicher et se nourrir (et souvent comme habitat de substitution des milieux préhistoriques semi-ouverts) les mosaïques écopaysagères complexes, qu'il trouve par exemple dans régions rocheuses ou riches dans les fourrés, haies, vergers, cultures avec bosquets et clairières forestières. Il recherche les mosaïques assez serrées de prés, prairies et petits champs d'agriculture extensive, et vignobles, parsemées de perchoirs. Il est présent jusqu'à 2 000 mètres d'altitude, mais préfère les régions à climat estival sec et plutôt chaud, et de type continental plutôt qu'atlantique.
Cet oiseau utilise aussi volontiers la forêt incendiée comme habitat de substitution pour nidifier,.
Il hiverne dans les milieux tropicaux semi-ouverts, de type savanes (ainsi des ortolans de Suède ont été suivis jusqu'aux savanes de régions montagneuses du Mali et de Guinée, après avoir traversé les cols pyrénéens puis le détroit de Gibraltar, ou la Méditerranée à l'est de l'Espagne).
L'une de ses espèces sympatriques (dans certains habitats) est le bruant jaune (Emberiza citrinella)
Il migre pour l'hiver vers le nord de l'Afrique subsaharienne, notamment au Sahel, du Sénégal à l'Éthiopie. Son aire d'hivernage exacte est cependant mal connue. Grand migrateur, il peut facilement parcourir plus de 7 000 km (en moyenne 6 000). Il quitte sa zone de reproduction à partir de la mi-juillet, jusqu'à la mi-septembre. Il est de retour au début avril, début juin au plus tard.
Chez l'ortolan, les dates de migration de printemps peuvent varier selon l'âge et le sexe
Le bruant ortolan se nourrit de graines et de petits invertébrés. Durant la saison de la reproduction, ce sont ces derniers qui sont privilégiés, notamment les fourmis, les scarabées et les sauterelles ; le reste de l'année, il préfère les graines. Il trouve majoritairement sa nourriture au sol, et peut aussi attraper les insectes au vol. Il est plutôt solitaire pour se nourrir, bien qu'il puisse former des petits groupes à l'été, et des groupes de centaines d'individus en automne et en hiver.
Lorsqu'il fait suffisamment chaud, le couple construit un nid de végétaux dans un endroit protégé et la femelle y pond de 4 à 6 œufs blanchâtres, mouchetés de brun. Leur taille a pour valeurs extrêmes : 18,0-22,5 millimètres × 14,3-17,0 millimètres. Les deux partenaires défendent le nid chacun leur tour et ne le laissent jamais sans surveillance. C'est la femelle qui s'occupe de l'incubation durant 12 à 13 jours, après quoi les deux parents s'occupent de les nourrir. Les petits quittent le nid à l'âge de 13 jours.
Le statut de conservation de l'ortolan est de « préoccupation mineure » (LC) pour l'Union internationale pour la conservation de la nature. Son aire de répartition est cependant grandement morcelée dans l'ouest de l'Europe, et il a localement disparu ou fait l'objet de menaces dans plusieurs régions.