Pelagia noctiluca

Pelagia noctiluca

Méduse pélagique, Pélagie, Piqueur-mauve

Royaume
Phylum
Classe
Commande
Famille
ESPÈCES
Pelagia noctiluca

Pelagia noctiluca, aussi connue sous le nom de méduse pélagique, pélagie ou piqueur-mauve, est une espèce de méduses de l'embranchement des cnidaires, de la classe des scyphozoaires, et de la famille des Pelagiidae.

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Cette espèce exclusivement pélagique forme de larges bancs de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de spécimens, qui se déplacent au gré des courants.

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Origine du nom de l'animal

L'espèce est décrite sous le nom de Medusa noctiluca par le naturaliste suédois Pehr Forsskål lors de sa traversée de la Méditerranée en 1775. En grec, l'adjectif πελάγια (pelágia) signifie « de la haute mer » ; le latin nocti(s) veut dire « de la nuit » et le suffixe luca est dérivé du latin lux, lucis, la « lumière ». Ainsi Pelagia noctiluca peut être compris comme la dénomination d'un organisme de haute mer ayant la faculté de briller dans le noir. Cette propriété est due à un mucus lumineux produit par l'enveloppe de l'animal lorsque celui-ci est dérangé par les vagues.

Apparence

Pelagia noctiluca est une méduse scyphozoaire phototrope négative qui est, contrairement à la plupart des scyphoméduses, exclusivement pélagique.

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Ce cnidaire possède une ombrelle crénelée (seize plis marginaux, de forme rectangulaire avec les coins arrondis et des entailles médianes peu profondes), arrondie ou aplatie suivant le degré de contraction, de 3 à 12 cm chez les adultes. La marge de l'ombrelle présente huit rhopalies (constitués uniquement d’un statocyste et d’un bulbe sensoriel, mais sans ocelles) alternant avec huit longs tentacules blanchâtres creux, pouvant atteindre 40 centimètres. Le manubrium attaché à la sous-ombrelle est prolongé par quatre longs bras buccaux, de couleur rosâtre, festonnés pouvant atteindre 15 centimètres de longueur. L'ensemble du corps est recouvert de cnidocytes (cellules à nématocystes urticants) qui peuvent provoquer de vives douleurs en cas de contact avec la peau. Un seul tentacule peut porter des centaines jusqu’à des milliers de cnidocytes dans son ectoderme. L'ombrelle et les bras buccaux sont parsemés de très nombreuses verrues mauves qui contiennent ces cnidocytes. Les bras buccaux capturent et paralysent les proies faisant partie du zooplancton (90 % de crustacés — cladocères et copépode —, cténaires, petites méduses, thaliacés voire petits poissons) et les ramènent, grâce à un mucus gluant, vers le manubrium. La digestion est extracellulaire et a lieu au sein de le cavité sous-ombrellaire. Les restes non digérés sont rejetés par la bouche. Le régime alimentaire semble opportuniste, la prédation de cette espèce étant plutôt gouvernée par la disponibilité de la nourriture que par la préférence alimentaire.

Possédant quatre pigments, elle présente une coloration rougeâtre variée, allant de l'orange au violet en passant par le rose, et un dichromatisme sexuel : les femelles sont plutôt marron et les mâles violets. Son ectoderme (chapeau) est transparent et urticant et laisse entrevoir sa mésoglée, son endoderme et ses gonades. Elle brille grâce à un mucus sécrété par son ectoderme lorsque la méduse est perturbée ou heurtée par les vagues.

Contrairement aux autres espèces de sa famille, cette Pélagie semelpare, à gonochorisme stable, est caractérisée par un cycle de développement hypogénétique, holoplanctonique et direct : à l'automne, les méduses mâles libèrent par leur cavité orale des spermatozoïdes directement dans l'eau de mer. Ces cellules reproductrices pénètrent dans la cavité orale des méduses femelles qui y ont également libéré leurs ovocytes. Après cette fertilisation externe, la fécondation interne a lieu dans la cavité gastrique des méduses femelles qui libèrent par leur cavité orale un nuage jaune d'œufs (jusqu'à 19 000 œufs en laboratoire) en pleine mer. Ces œufs éclosent au bout de deux jours, donnant naissance à une petite larve de type planula. En 44 heures, cette larve se transforme progressivement en une larve ephyra qui évolue progressivement pour donner une jeune méduse. Elle passe donc directement au stade de méduse adulte, sans stade scyphistome (petit polype).

Cette Pélagie peut survivre plusieurs semaines sans nourriture et supporter des variations de température de l'eau allant de 13 à 25 degrés.

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Distribution

Géographie

Cette espèce de méduse pélagique est largement présente dans toutes les eaux chaudes et tempérées, comme la mer Méditerranée, la mer Rouge, ou l'océan Atlantique. Il est plausible que son aire de répartition puisse se déplacer vers le nord avec le réchauffement climatique. C'est un phénomène observé depuis quelques décennies pour diverses espèces de poissons, mais aussi de plancton. C'est la méduse méditerranéenne type, qui abonde sur le littoral certains étés, notamment celui de Marseille à l'Italie, apportée par le courant liguro-provençal qui longe les côtes du golfe de Gênes aux Baléares.

Habitudes et mode de vie

Régime et nutrition

Régime Carnivore

Population

Références

1. Pelagia noctiluca article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Pelagia_noctiluca

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