Saguinus midas • Tamarin à mains jaunes
Le Tamarin aux mains rousses ou Tamarin à mains jaunes (Saguinus midas) est une espèce de singe du Nouveau Monde de la famille des Cebidae.
Dos noir marbré de nombreux poils jaunâtres. Dessous noir. Queue noire. Les seules zones vraiment claires de son pelage sont les pieds et les mains dorés, orangés ou jaunes. Face et peau de l’adulte noires. Les jeunes ont parfois des zones pâles autour de la bouche et des yeux.
Corps 24 cm (de 22 à 28 cm). Queue 39 cm (de 33 à 44 cm). Poids 586 g (Mâle) et 432 g (Femelle). Cerveau : 10,4 g. Rapport longueur bras/jambes (x100) : 74. Caryotype : 2n = 46.
Nord nord-est du continent sud-américain. Est du Guyana (à l’est du Rio Essequibo), Surinam, Guyane française et nord du Brésil (États du Roraima et d’Amapá). À l’ouest jusqu’au haut rio Negro (rios Casiquiare et Demini), au sud-ouest jusqu’au rio Cuieiras où il rencontre S. bicolor, au sud vers la rive gauche de l’Amazone où il rencontre S. martinsi, à l’est jusqu’à la façade atlantique de l’État d’Amapá, au nord jusqu’au rio Essequibo.
Dense forêt pluviale secondaires de la terra firme à tous les stades de régénération. Autour des marécages et le long des cours d’eau. Forêt ouverte avec de grands arbres. Lisière de forêt. Affectionne la forêt à grande canopée discontinue et évite la forêt inondable.
De 34 à 39ha (RN des Nouragues, d’après Philip Kessler). Chevauche largement les domaines voisins. En défend les zones riches en lianes, donc riches en aliments et difficiles d’accès aux prédateurs. 11,3 individus/km² (RN de La Trinité), de 16,2 à 21,8/km² (forêts de la Counami) et 16,5/km² ou de 20 à 25/km² (RN des Nouragues), en Guyane française. 23,5/km² (Raleighvallen-Voltzberg, Surinam).
Quadrupède. Lorsqu’il s’aventure sur les troncs en position verticale,il scrute nerveusement les alentours et bouge rapidement la tête. Il peut effectuer des bonds de 8 m. Des chutes intentionnelles d’une vingtaine de mètres jusqu’au sol ont été observées, sans provoquer de blessure. Fourrage entre 10 et 30 m de haut sur les arbres à petite couronne (moins de 15 m de diamètre) et se déplace sur des branches de 1 à 5 cm de diamètre).
Diurne. Arboricole. Change de dortoir tous les 3 jours au maximum et le visite plusieurs heures avant de s’installer s’il ne l’a pas utilisé récemment (en Guyane française).
Il vit en groupe de 5-6 individus (de 2 à 12). 5,69 (P. naturel de Brownsberg, Surinam). Groupe multimâle-multifemelle, parfois groupe unimâle. Généralement polyandrie. Une seule femelle se reproduit.
La femelle alpha domine les autres membres. Coopération et tolérance prédominent largement sur les comportements agonistiques, même entre mâles reproducteurs.
Frugivore-insectivore-exsudativore. Fruits, fleurs, bourgeons, nectar et beaucoup d'invertébrés (insectes, araignées, escargots). Petits vertébrés (lézards, grenouilles) tués d'une morsure à la tête. Marque une prédilection pour les sapotacées, les mimosacées, les burséracées et les guttifères. Consomme le nectar du parkia « oreille de singe » (Parkia pendula) et complète ce régime par la sève des arbres qu'il rencontre.
Cycle œstral : 16 jours. L’accouplement est précédé de faux combats et de remuements de langues. La femelle met bas pour la première fois vers l’âge de 2 ans. Deux saisons des naissances, au printemps et en été. Deux faux jumeaux de 45 g chacun, parfois un seul bébé (25 % des cas), viennent au monde au bout de 140 à 168 jours de gestation. Ils sont transportés, protégés et soignés par les mâles peu de jours après leur naissance.
Sevrage vers 2-3 mois. Maturité sexuelle vers 16-20 mois.
Il peut vivre jusqu'à 16 ans (en captivité).