Cet oiseau ne présente pas de dimorphisme sexuel à l'exception du bec rouge brun un peu plus fort chez le mâle.
L'œil est rouge orangé. Les adultes possèdent des aigrettes jaunes (sourcils), qui se finissent en long panache de plumes projetés de chaque côté de la tête noire et massive. Leur plumage est noir sur le dos et blanc sur le ventre. Ils pèsent entre 2 kg et 4,3 kg, pour une taille de 45 à 60 cm et peuvent vivre jusqu'à 30 ans (durée observée en captivité).
Les juvéniles sont plus petits et possèdent des sourcils plus petits et d'un jaune moins vif.
Les poussins sont recouverts d'un épais duvet gris-brun sur la tête et le dos, tandis que leur ventre est blanc.
Cet oiseau se reproduit à travers les îles sub-antarctiques.
Le Gorfou sauteur est un pêcheur qui mange surtout des crustacés et des petits poissons. Il peut atteindre en plongée une profondeur d'environ 100 m. Il revient sur terre seulement à deux occasions : lorsqu'il mue, en avril, et pour se reproduire.
Il se nourrit de krill et d'autres animaux comme des crustacés, et petits calmars, poulpes et poissons.
La reproduction se fait d'octobre à avril. Le nid est constitué d'un petit trou entouré de cailloux et de plumes. Le nid est fortement protégé par les parents qui ne laissent personne s'approcher. La femelle pond deux œufs dont un qui n'est pas viable. Les parents s'occupent tour à tour de l'œuf et ensuite du poussin. L'incubation dure entre 30 et 35 jours. Pour nourrir le jeune, les adultes avalent les proies mais les recouvrent de mucus pour les empêcher d'être digérées. La nourriture peut ainsi être régurgitée au jeune. Il semblerait que le gorfou sauteur s'occupe de son petit ainsi pendant une trentaine de jours après l'éclosion. Ensuite le petit est convié à une crèche, c'est-à-dire un regroupement de poussins. Les poussins restent ainsi plus protégés pendant que les parents partent en mer chercher de la nourriture. Âgé de 50 à 60 jours, le jeune, devenu grand, peut alors partir en mer et se nourrir par lui-même.
La population actuelle est estimée à 64 700 couples sur l'île Gough, de 18 000 à 27 000 couples sur l'île Inaccessible, et 3 200 à 4 500 sur Tristan da Cunha. Dans l'océan Indien, la population était estimée à 25 500 couples sur l'île d'Amsterdam et 9 000 couples sur l'île Saint-Paul en 1993 et il n'y a eu aucune autre information sur les tendances démographiques depuis les années 1990. Les baisses sur les sites dans l'océan Atlantique montrent un déclin de 2,7 % par an et la baisse de la population sur l'île Gough a été décrite comme équivalent à la perte de 100 oiseaux chaque jour depuis les années 1950.
Une étude publiée en 2009 a montré que sa population globale a diminué de 90 % depuis les années 1950, probablement en raison du changement climatique, des changements dans les écosystèmes marins et de la surpêche de calmars et de poulpes par l'homme. D'autres facteurs possibles dans le déclin sont notamment les perturbations et la pollution de l'écotourisme et la pêche, la récolte des œufs, la prédation par les souris grises Mus musculus ainsi que la prédation et la concurrence des Otaries à fourrure subantarctiques (Arctocephalus tropicalis).
Il est classé en voie de disparition en raison de la baisse de ses effectifs au cours des trois dernières générations (ou 30 ans).