Cantharide officinale
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Lytta vesicatoria

Lytta vesicatoria

La cantharide officinale, Lytta vesicatoria, est une espèce d'insectes coléoptères de la famille des méloïdés. Il mesure de 12 à 21 mm de long, son corps est allongé, et d'une couleur vert brillant.

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On l'appelle aussi mouche cantharide ou mouche espagnole ou encore mouche de Milan, mais ce n'est ni une mouche d'un point de vue scientifique (diptère), ni un insecte de la famille des cantharidés. Elle ne se trouve pas spécialement en Espagne ou à Milan, mais cet insecte est connu pour ses supposées propriétés aphrodisiaques.

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Signification culturelle

  • Plutarque y fait référence dans son traité De la malignité d'Hérodote : « Comme en cueillant des roses on a souvent à craindre la piqûre des cantharides, de même en lisant Hérodote, il faut être en garde contre ces calomnies et ces critiques amères qu'il cache sous des phrases si douces et si polies » ;
  • Sextus Empiricus, dans le premier livre de ses Esquisses Pyrrhoniennes, écrivait : « Les cerfs de même dévorent des animaux venimeux ; et les hirondelles mangent des cantharides. »
  • Il est cité dans L'herbe rouge de Boris Vian au chapitre 19 : « Il circulait des marchandes de poivre et de cantharide, vêtues d'un gros ruban de fleurs dans les cheveux et portant des petits plateaux de métal mat avec des sandwiches tout prêts » ;
  • Paul Éluard achève son poème intitulé L'ami en affirmant que « L'espoir des cantharides / Est un bien bel espoir » ;
  • Dans La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, Jones en parle à propos de ce que vend Lee : « Alors j'me retrouve à bosser pour des clopinettes avec un bestiau, en plus, et pour une patronne qui doit vendre de la mouche d’Espagne aux enfants. Ouah-ho ! » ;
  • La poudre de Cantharide (identifiée dans l'ouvrage comme Telephora vesicans splendens) est au cœur du roman policier Les charbonniers de la mort de Pierre Magnan. Elle y figure comme constituant principal d'une préparation aphrodisiaque et y est ensuite utilisée à fins d'empoisonnement. Dans le cinquième chapitre, Pierre Magnan décrit précisément la collecte des insectes... mais la description semble plutôt correspondre à celle du Bostryche typographe (Ips typographus) cité aussi dans le roman comme constituant de la poudre. Il décrit en effet l'exploration de galeries dans des résineux ( mélèzes) alors que la cantharide était récoltée en secouant les branches des arbres les hébergeant sur un drap ;
  • Dans Périple d'un cachalot de Pierre Magnan, de la poudre de Cantharide est versée dans une barrique de vin que boivent les invités d'une noce. Des effets aphrodisiaques spectaculaires y sont décrits ;
  • Cité dans L'histoire de France vue par San-Antonio Neuvième leçon. ;
  • Marguerite de Navarre en fait le sujet de la nouvelle 68 de L'Heptaméron (1559). Un apothicaire, trompé à dessein par sa femme, y prend de la "poudre de cantharides" ;
  • Arthur Rimbaud parle des Cantharides dans son poème Ce qu'on dit au Poète à propos de fleurs adressé à Monsieur Théodore de Banville : « Tu ferais succéder, je crains, / Aux Grillons roux les Cantharides » ;
  • Gustave Flaubert dans Madame Bovary : « des cantharides bourdonnaient ».
  • Dans Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, le Père Pirrone fait remarquer à un herboriste de son village natal : « Vous, quand vous découvrez une touffe vigoureuse d'origan ou un nid bien fourni de cantharides (car vous cherchez ça aussi, Don Pietrino, je le sais), vous êtes en communion directe avec la nature que le Seigneur a créée avec ses possibilités indifférenciées de bien et de mal afin que l'homme puisse exercer son libre choix. ».
  • Frédéric Mistral fait référence à la chasse aux cantharides (certainement leur récolte afin de constituer des médicaments ou des aphrodisiaques) au début du chant premier de Mireille (Le mas des Micoucoules) : « Récit de Vincent : la chasse aux cantharides, la pêche des sangsues, le miracle des Saintes Maries, la course des hommes à Nîmes. »
  • Serge Gainsbourg évoque « les mouches cantharides » dans La Ballade de Johnny Jane en 1976.
  • Chester Himes l'évoque aussi dans «Une affaire de viol», titre original : A Case of Rape (1980).
  • Ernst Jünger se rappelle les endroits où il a rencontré les mouches espagnoles dans ses «Chasses subtiles», titre original : Subtile Jagden (1967).

Apparence

La cantharide officinale se remarque par ses élytres luisants, le plus souvent vert vif aux reflets mordorés ou cuivrés. Des variantes asiatiques existent, tirant sur le rouge-cuivré, certaines sous-espèces présentant des bandes rouges plus marquées sur le bord des élytres. Le corps est allongé, la tête est bien séparée, élargie en arrière et les antennes sont fines, plus longues chez le mâle. Le thorax est petit et le bout de l'abdomen, mou, dépasse en arrière des élytres.

Distribution

Géographie

Elle a une répartition géographique étendue, en Europe méridionale et centrale, en Asie, en Afrique tempérée et en Amérique où elle a été introduite.

Zones climatiques

Habitudes et mode de vie

On la trouve sur le frêne, le lilas commun, le troène, le seringat ou le sureau dont l'adulte dévore le feuillage au printemps. Cet insecte vit généralement en colonie.

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Sa vie larvaire se fait en parasite des nids d'abeilles solitaires. La femelle pond près des nids et les larves se nourrissent des œufs, des réserves de pollen, de nectar, passent par plusieurs stades évolutifs, de l'état larvaire à l'état nymphal d'où sortiront les adultes qui se nourriront de feuilles d'arbres. Les colonies importantes peuvent causer des dégâts dans les jardins.

Lytta vesicatoria dégage à distance une odeur forte assez désagréable, rappelant une odeur de souris et si cela n'est pas suffisant pour décourager les prédateurs, elle exsude par ses articulations (il s'agit d'une saignée réflexe) une hémolymphe jaunâtre chargée de cantharidine. Cette substance toxique provoque des brûlures sur la peau (vésicatoire) et est dangereuse pour les yeux.

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Régime et nutrition

Population

Références

1. Cantharide officinale article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Cantharide_officinale

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