Vespula vulgaris
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Vespula vulgaris

La guêpe commune, Vespula vulgaris, est une espèce de guêpes sociales de la sous-famille des Vespinae, originaire de l'Eurasie. Elle a localement régressé dans son aire de répartition d'origine, mais elle a été introduite dans l'hémisphère sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande où elle se comporte en espèce très invasive,. Elle est très proche de la guêpe germanique, Vespula germanica.

Apparence

Taille : les ouvrières adultes mesurent de 12 à 17 mm (de la tête à l’extrémité de l'abdomen)La reine est plus longue (environ 20 mm).

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Couleur : le « patron » aposématique de couleurs noire et jaune est très similaire à celui de la guêpe germanique (Vespula germanica).

Tout comme cette dernière, V. vulgaris présente 4 taches jaunes sur le thorax, mais on la distingue facilement grâce à une « tache » noire, en forme de flèche orientée vers le bas sur sa face (alors que la guêpe germanique présente trois points noirs sur la même zone).

En outre, elle se distingue par l'absence de points noirs sur le tergite qui sont situés plus haut et font partie des anneaux noirs sur chacun des six segments de l'abdomen. De plus, la zone génale (joues, située chez la guêpe entre l'œil et le cou, au-dessus de la partie de la tête où les mâchoires sont attachées) est habituellement divisée par une tache noire (bien que parfois très discrète).

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Zones climatiques

Habitudes et mode de vie

La guêpe commune est une espèce eusociale de vespidés construisant un nid de "papier gris ou plus ou moins coloré selon la provenance des fibres utilisés".Le nid est installé par la reine fondatrice dans ou sur une structure capable de le supporter ; il peut être installé dans une charpente, une cavité murale, une crevasse de rocher, un tronc d'arbre mort ou creux, sous terre (alors souvent dans un terrier abandonné de petit mammifère (le trou pouvant ensuite être agrandi par les travailleuses), voire un rideau de tissus en coton (le coton pouvant alors aussi servir de source de fibres pour la construction du nid).

Régime et nutrition

La guêpe commune est une espèce prédatrice d'autres insectes (mouches, papillons, coléoptères...) ou de larves (chenilles notamment) qu'elles chassent pour alimenter leurs larves (jusqu'à plus de 10 000 par colonie). Parfois (cf illustration) elles « volent » leurs provisions à des araignées.

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La guêpe commune adulte se nourrit pour sa part de nectar, de miellat et de fruits mûrs (généralement sur des fruits sucrés tombés ou abimés par des oiseaux).

Elle peut parfois essayer de voler un peu de miel dans des nids d'abeilles sauvages, plutôt dans des colonies affaiblies ou dans un nid dégradé (par exemple éventré par un ours, ou une bondrée apivore), car les abeilles se défendent vigoureusement en tuant les guêpes de leur piqûre.

Les larves nécessitent une alimentation riche en protéines et suffisante pour atteindre leur taille normale,.

Au printemps et en été, les ouvrières chasseuses sont la plupart du temps très actives dans leur recherche de protéines. Cependant, dans la forêt néozélandaise de hêtre noir (Nothofagus solandri var. solandri, dit « hêtres à miellat ») où cette espèce a trouvé un miellat (plus pauvre en glucose et fructose que le nectar, mais très riche en sucres complexes tels que maltose, l'erlose et le mélézitose), les guêpes diminuent nettement leur quête de protéine après les pluies (de même chez V. germanica). Ceci pourrait être dû au fait que ce miellat (hautement énergétique) est alors moins abondant (lessivé par les pluies) et que les guêpes adultes doivent passer plus de temps à trouver leur nourriture sucrée, au détriment du temps passé à trouver celles des larves de la colonie.

Une bonne alimentation des futures reines semble importante. Les petites reines auraient plus de mal à assurer la survie des colonies futures.

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Habitudes d’accouplement

Le nid est fabriqué par les ouvrières à partir de fibres de bois mâchées et mélangées avec de la salive (une sorte de pâte à papier).Le nid comporte des rangées de cellules et une colonne cylindrique appelé "pétiole" qui le fixe solidement au substrat.Les guêpes sécrètent une substance chimique qui repousse les fourmis qu'elles répandent autour de la base du pétiole pour éviter la prédation par les fourmis.C'est toujours une reine solitaire femelle qui entame la construction du nid. Elle y prépare 20 à 30 cellules avant sa première ponte. Cette phase commence au printemps, plus ou moins tôt selon les conditions climatiques. Elle façonne le « pétiole » du nid et construit une cellule unique à son extrémité. Six autres cellules sont ensuite ajoutés autour, de manière à produire la forme hexagonale caractéristique des cellules du nid. Un œuf est déposé dans chaque cellule. La reine partage alors son temps entre le renforcement du nid et le nourrissage des premières larves avec le « jus » qu'elle extrait d'insectes mastiqués qu'elle est allée chasser.Quand la larve atteint sa taille maximale, elle dépose un couvercle sur la cellule, où s'effectue la pupaison et la métamorphose qui produit le stade adulte. Quand assez de travailleuses adultes ont émergé, elles prennent le relais pour le butinage et les soins au couvain de la colonie ainsi que pour l'entretien du nid. La reine, maintenant alimentée par les travailleuses, concentre toute son énergie sur la reproduction.Le nid plus ou moins sphérique est toujours construit de haut en bas avec des rangées successives de cellules séparées par des pétioles.

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Les larves de futures reines, dites "gynes", sont élevées dans des cellules plus grandes, situées dans la partie inférieure des rayons. Un nid peut contenir une fois fini de 5,000 à 10,000 individus.

Chaque colonie de cette espèce comprend une reine génitrice et de quelques-unes à quelques milliers d'ouvrières stériles. La vie de la colonie est relativement éphémère ; toutes les ouvrières meurent en début d'hiver, ne laissant en vie que les futures reines et un certain nombre de mâles produits en fin d'été. Après l'accouplement, la reine part hiverner dans une cavité ou autre endroit abrité, parfois dans un bâtiment.Chaque nid est abandonné après la mort de la colonie.

On a constaté en Nouvelle-Zélande et Australie qu'en climat doux, quelques colonies survivent à l'hiver, mais moins souvent que dans le cas des colonies de guêpes germaniques.

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Population

Effectif de la population

Elle a été signalée en Amérique du Nord où elle est alors nommée common yellowjacket mais une étude de 2010 laisse penser que ses populations nord américaines pourraient constituer une population initialement mal identifiée, de l'espèce Vespula alascensis.

Références

1. Vespula vulgaris article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Vespula_vulgaris

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