Albatros hurleur
Royaume
Phylum
Classe
Famille
Genre
ESPÈCES
Diomedea exulans
Taille de la population
20,100
Durée de vie
over 50 years
Vitesse de pointe
127
79
km/hmph
km/h mph 
Poids
5.9-12.7
13-27.9
kglbs
kg lbs 
Longueur
107-135
42.1-53.1
cminch
cm inch 
Envergure
2.5-3.5
8.2-11.5
mft
m ft 

Diomedea exulans

L'Albatros hurleur (Diomedea exulans), également appelé Grand Albatros, est le plus grand et le plus lourd représentant des albatros ; c'est aussi le premier à avoir été décrit.

Montrer plus

L'Albatros de Tristan, l'Albatros des Antipodes et l'Albatros d'Amsterdam sont parfois considérés comme des sous-espèces de l'Albatros hurleur.

Cette espèce est actuellement menacée par la pêche à la palangre comme beaucoup d'espèces d'oiseaux de mer dans les océans du Sud.

Montrer moins

Di

Diurne

Ca

Carnivore

Pi

Piscivore

Mo

Molluscivore

Se

Semi-aquatique

Oi

Oiseau de mer

Pélagiques

Ni

Nidicole

No

Nomade

Te

Territorial

Gr

Grégaire

Ov

Ovipares

Oi

Oiseaux planeurs

Oi

Oiseau de mer

Mo

Monogame

So

Social

Gr

Grégaire

De

De colonie

Mi

Migrateur

W

commence avec

Apparence

L'Albatros hurleur a la plus grande envergure de tous les oiseaux actuels, n'étant dépassé que par le Pelagornis et l'Argentin magnifique, tous deux éteints, avec une moyenne de 3,10 m (de 2,5 m à 3,5 m généralement). La longueur du corps varie de 1,10 à 1,35 m, les femelles étant légèrement plus petites que les mâles. Le poids varie entre 8 et 12 kg (10 kg en moyenne).

Montrer plus

Les adultes ont le corps principalement blanc, et les plumes de couverture des ailes blanches au niveau des épaules avec les rémiges noirâtres. Le reste de l'aile est noirâtre, avec quelques taches blanches éparses plus ou moins importantes. Les plumes de la queue (voir Rectrice (plume)) sont finement bordées de noir. Le bec et les pattes sont roses et les paupières sont blanches. Le bec peut atteindre 18 cm de long.

Il existe beaucoup de variabilité dans le plumage, mais la femelle présente généralement un peu plus de taches foncées. Les mâles ont en moyenne des tarses, queues, ailes et becs plus longs que les femelles, et ils pèsent plus lourd.

Le plumage varie avec l'âge. Les juvéniles sont entièrement bruns, sauf le dessus des ailes qui est noirâtre, la face qui est blanche, et le dessous des ailes, blanc lui aussi en grande partie. Le plumage adulte est acquis très lentement, peut-être en 20 à 30 ans, le jeune oiseau devenant de plus en plus blanc à chaque mue. Sur le dessus du jeune oiseau, le dos blanchit le premier, puis la calotte et le croupion. Au niveau de l'aile, les bordures d'attaque de l'aile près des épaules blanchissent en premier, suivies par les plumes de couverture alaire. Ce phénomène de blanchissement aura une extension plus ou moins importante selon les individus. Il existe donc une grande variété de plumages subadultes intermédiaires, dont les plus tardifs ressemblent à celui de la femelle adulte.

Montrer moins

Vidéo

Distribution

Géographie

L'Albatros hurleur fréquente le sud des océans Atlantique, Indien et Pacifique, ainsi que l'océan Austral, grossièrement entre les 60e et 30e degré de latitude sud ; les juvéniles peuvent aller jusqu'au 25e degré de latitude sud. Cet oiseau résolument hauturier ne passe que 5 % de sa vie à terre, et uniquement pour la reproduction. Cet oiseau accomplit de grands trajets au cours de son existence (voir le paragraphe concernant la locomotion).

Montrer plus

Il niche sur de nombreuses îles sub-antarctiques : Géorgie du Sud (océan Atlantique), îles de l'archipel du Prince-Édouard, Crozet et les îles Kerguelen (océan Indien), ainsi que sur l'île Macquarie (océan Pacifique).

Montrer moins
Albatros hurleur carte des habitats
Albatros hurleur carte des habitats
Albatros hurleur
Attribution-ShareAlike License

Habitudes et mode de vie

L'Albatros hurleur utilise la grande surface portante de ses ailes pour planer sans effort sur le vent, même lorsque ce dernier dépasse 160 km/h. Les albatros sont pourvus de tendons qui bloquent les articulations de leurs ailes, leur permettant ainsi d'économiser leur énergie et de planer longtemps. Ils peuvent ainsi voyager fort loin : un individu aurait parcouru 6 000 km en 12 jours.

Montrer plus

C'est un nageur et un plongeur médiocre (ses plongées sont courtes et peu profondes, voir le paragraphe Alimentation).

À terre, ses déplacements sont très gauches ; il lui arrive de se marcher sur les palmures, de trébucher et de chuter. Les atterrissages sont eux aussi problématiques et s'achèvent parfois par une lourde chute suivie de quelques tonneaux.

L'Albatros hurleur fréquente tous les océans du Sud, où les individus sont largement dispersés. Une forte proportion des populations des îles Crozet et des îles Kerguelen se disperse préférentiellement dans le Pacifique sud et au large des côtes de l'ouest de l'Amérique du Sud. Les repérages satellites ont montré que les juvéniles ont tendance à fréquenter des zones à latitude plus faible que les adultes.

Cet oiseau a été signalé de façon accidentelle en Europe en de très rares occasions : un cas en France en 1830 et un autre en Belgique en 1833 (s'agissait-il du même individu ?), un autre cas en Belgique (un oiseau mort en 1887), et deux autres signalements en Sicile et au Portugal (respectivement en 1957 et 1963, il s'agissait peut-être du même individu). Des observations de cet oiseau ont aussi été faites en Californie.

Montrer moins
Comportement saisonnier
Appel d'oiseau

Régime et nutrition

Il se nourrit essentiellement de céphalopodes (calmars en majorité), mais aussi de poissons, de crustacés, de mollusques, de charognes ou de déchets de pêche rejetés par les bateaux. Il peut se nourrir de jour comme de nuit. La nourriture est généralement prise en surface, l'albatros hurleur étant peu apte à plonger, mais il lui arrive de plonger à faible profondeur (jusqu'à 1 m environ),.

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Les Albatros hurleurs se reproduisent tous les deux ans, généralement au sein d'une colonie. Dans le cas d'un insuccès reproductif, un couple pourra faire une deuxième tentative la même année ou l'année suivante, mais avec moins de chances de réussite.

Montrer plus

Les mâles arrivent les premiers sur les sites de nidification. Ils prennent alors possession de leur ancien nid ou en créent un nouveau si nécessaire. Les femelles arrivent quelques semaines plus tard et retrouvent leur partenaire. Bien que cette espèce soit monogame, une femelle peut temporairement s'accoupler avec un autre mâle si son partenaire habituel est absent ou s'il n'a pas encore pris possession d'un nid.

Le nid est installé à l'abri d'une touffe d'herbe ou d'un buisson. Il est formé d'un creux dans le sol garni d'herbe, de brindilles et de terre.

La femelle pond un œuf unique au début de l'été austral (décembre à février). L'incubation dure 80 jours environ (de 74 à 85), elle est assurée par le mâle et la femelle qui se relaient toutes les deux ou trois semaines. Le mâle est si pressé d'accomplir l'incubation qu'il lui arrive de pousser brutalement la femelle hors du nid pour prendre sa place. Le petit, nidicole, nait couvert de duvet blanc. Les parents se relaient auprès du poussin et le nourrissent quotidiennement jusqu'à ce qu'il ait atteint l'âge d'un mois, puis le laissent le plus souvent seul parfois pendant des semaines pour partir tous les deux en quête de nourriture ; à leur retour, le petit est alors copieusement nourri. Ils continueront à nourrir leur petit jusqu'à l'envol, qui survient à l'âge de 8 mois en moyenne (entre 7 et 10 mois). Il s'agit de la plus longue période de reproduction observée chez les oiseaux.

La mortalité infantile est élevée chez cette espèce (entre 30 et 75 % de décès dans la première année. La maturité sexuelle de l'albatros hurleur survient vers l'âge de 10 ans en moyenne (entre 6 et 22 ans). En attendant le moment venu, le jeune oiseau volera sans jamais se poser à terre, jusqu'au 25e degré de latitude, zone où il n'entrera pas en conflit avec les générations précédentes. La reproduction n'est effective qu'après la constitution d'un couple, qui reste uni jusqu'à la mort, processus qui nécessite plusieurs années de parades nuptiales élaborées.

Montrer moins

Population

Menaces démographiques

Les petits et les œufs étaient autrefois collectés pour être mangés, parfois aussi les adultes, mais cette pratique a disparu.

Montrer plus

Comme indiqué dans le paragraphe Relations intra et interspécifiques, les animaux introduits par l'homme sur certaines de ces îles exercent une pression de prédation sur les petits d'albatros. Ainsi, aux îles Kerguelen, il arrive que certaines colonies ne produisent aucun petit à l'essor, du fait de la prédation par les chats.

Comme beaucoup d'oiseaux pélagiques, l'albatros hurleur est menacé par les palangriers. De nombreux individus périssent noyés lorsqu'ils attrapent les appâts sur les hameçons lors de la pose des palangres. Avec un taux de reproduction très bas, ces pertes sont dramatiques pour la survie de l'espèce.

Les juvéniles qui se dispersent plus au nord que les adultes et les femelles qui partent en quête de nourriture plus au nord que les mâles sont davantage susceptibles de rencontrer une flotte de pêche et de périr de cette manière. Ils ont aussi moins de chances de survivre à ce genre d'accident.

De plus, une étude menée en 2007 sur l'Île Bird par le British Antarctic Survey a révélé que la moitié des poussins avaient avalé des proies contenant des hameçons.

Montrer moins

Effectif de la population

La population mondiale d'Albatros hurleur est estimée par l'IUCN à 28 000 adultes, ce qui ne représente qu'environ 8 500 couples nicheurs par an puisque les individus ne se reproduisent que tous les deux ans. La population qui niche en Géorgie du Sud représente environ 20 % de la population mondiale d'Albatros hurleur (soit environ 1 500 couples), celle de l'archipel du Prince-Édouard 40 % (soit plus de 3 000 couples, celle des Terres australes et antarctiques françaises (îles Crozet et îles Kerguelen) 40 % (soit plus de 3 000 couples) ; celle de l'île Macquarie n'est constituée que d'une dizaine de couples nicheurs,.

Montrer plus

Ces populations sont en déclin, surtout celles de Crozet et de l'archipel du Prince-Édouard, du fait de l'activité des palangriers (voir le paragraphe Menaces).

L'UICN a classé Diomedea exulans sensu stricto dans la catégorie « vulnérable » depuis 2000, du fait du déclin rapide de ses populations.

Cet oiseau est aussi protégé par la CMS (Convention de Bonn), qui l'a placé en annexe II et par l'ACAP

Montrer moins

Coloring Pages

Références

1. Albatros hurleur article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Albatros_hurleur
2. Albatros hurleur sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - http://www.iucnredlist.org/details/22698305/0
3. Xeno-canto le chant des oiseaux - https://xeno-canto.org/623847

Plus d'animaux fascinants à découvrir