Wapiti
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Sous-commande
Famille
Sous-famille
Genre
ESPÈCES
Cervus canadensis
Taille de la population
2 Mlnlnn
Durée de vie
8-20 years
Vitesse de pointe
56
35
km/hmph
km/h mph 
Poids
225-320
495-704
kglbs
kg lbs 
Hauteur
1.3-1.5
4.3-4.9
mft
m ft 
Longueur
2-2.5
6.6-8.2
mft
m ft 

Cervus canadensis

Le wapiti (Cervus canadensis) est une espèce de mammifères herbivores de la famille des cervidés. Il fait partie des plus grands cervidés du monde avec le sambar mais après l'élan ou orignal. Il est presque identique au cerf élaphe d'Europe dont il a longtemps été considéré comme une sous-espèce, mais en 2004, des indices du génome mitochondrial donnent fortement à penser qu'il s'agit de deux espèces distinctes.

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En anglais américain, il est appelé elk, mais ce mot désigne l'élan en anglais britannique, qui est appelé moose aux États-Unis et au Canada anglophone.

Son habitat est la forêt et sa lisière. Il se nourrit essentiellement de poacées, de plantes, de feuilles et d'écorces. Son aire de répartition couvre l'Amérique du Nord et l'Asie mais il s'adapte bien dans des pays où il a été introduit comme la Nouvelle-Zélande ou l'Argentine. Cette forte capacité d'adaptation constitue une menace pour les espèces endémiques et les écosystèmes où les wapitis ont été introduits.

Pouvant atteindre la vitesse de 65 km/h sur de courtes distances, le wapiti est considéré comme un bon nageur et coureur. Il vit en moyenne environ 20 ans et est sensible à un certain nombre de maladies infectieuses, dont certaines peuvent être transmises au bétail. Les mâles ont des bois, qui se renouvellent chaque année. Leur comportement est typique en phase de rut en bramant, adoptant des postures rituelles et combattant les autres mâles rivaux pour établir leur domination.

Le wapiti est chassé comme une espèce de gibier. Sa viande est maigre et contient plus de protéines que le bœuf ou le poulet.

Certaines cultures voient dans le wapiti une force spirituelle importante. Dans certaines régions d'Asie, leurs bois et le velours qui s'y trouvent sont utilisés en médecine traditionnelle.

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Apparence

Le wapiti est un grand animal de l'ordre Artiodactyla Ungulata, possédant un nombre pair de doigts à chaque patte, comme les Camelus (chameaux et dromadaires), les chèvres et les bovins. C'est l'une des espèces de ruminants, avec un estomac à quatre « chambres ». Il se nourrit de poacées, de plantes, de feuilles et d'écorce. Au cours de l'été, le wapiti mange presque constamment, consommant entre quatre et sept kilogrammes par jour. En Amérique du Nord, les mâles sont appelés bulls (taureaux), et les femelles sont appelées cows (vaches). En Asie, les termes stag et hind respectivement, sont parfois utilisés.

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Le wapiti est deux fois plus lourd que le cerf hémione, a une teinte plus rougeâtre due à la coloration de ses poils, une croupe plus blanche et une plus petite queue. L'élan est plus gros et plus foncé que le wapiti, les mâles ont des bois différents et l'élan ne se regroupe pas en troupeau. La femelle wapiti pèse en moyenne 225 kg, mesure 1,3 m à l'épaule, et fait deux mètres du nez à la queue. Le mâle est environ 25 % plus grand que la femelle, d'un poids moyen de 320 kg, mesure 1,5 m à l'épaule et fait une moyenne de 2,5 m de longueur. En Alaska, des mâles du wapiti de Roosevelt ont été décrits comme pesant jusqu'à 600 kg,.

Seuls les mâles ont des bois, qui commencent à pousser au printemps et tombent chaque hiver. Les plus grands bois peuvent faire 1,2 m de long et peser 18 kg. Ils sont faits d'os qui peut croître de 2,5 cm par jour. Alors qu'ils poussent activement, les bois sont couverts et protégés par une couche souple de tissu tégumentaire très vascularisée connue sous le nom de « velours ». Le velours disparaît au cours de l'été, lorsque les bois sont pleinement développés. Les mâles peuvent avoir huit « cors » (branches) ou plus sur chaque bois, mais ce nombre n'a rien à voir avec l'âge ou la maturité d'un animal particulier. Les wapitis de Sibérie et d'Amérique du Nord ont les plus grands bois alors que le wapiti de l'Altaï a les plus petits. La formation et la rétention de bois est axée sur la testostérone de l'animal. Après la saison de reproduction à la fin de l'automne, le niveau de phéromones libérées au cours de l'œstrus baisse et le taux de testostérone des mâles baisse en conséquence. Cette baisse de la testostérone conduit à la perte des bois, habituellement au début de l'hiver.

Au cours de l'automne, le wapiti développe un épais manteau de poils, ce qui contribue à l'isoler des températures fraîches de l'hiver. Les mâles, femelles et petits des wapitis de Sibérie et d'Amérique du Nord ont tous une mince crinière sur leur cou mais les femelles et les jeunes Manchurian et Ala-Shan n'en ont pas. Au début de l'été, le lourd manteau d'hiver disparaît, et les wapitis sont connus pour se frotter contre les arbres et d'autres objets de leur environnement pour les aider à éliminer les poils sur leur corps. Tous les wapitis ont une petite croupe clairement définie, plus blanchâtre, avec une queue courte. Ils ont différentes colorations selon les saisons et les types d'habitats, variant du gris relativement clair en hiver au plus rougeâtre et plus sombre en été. Les sous-espèces vivant dans les climats arides ont tendance à avoir des manteaux de couleur plus claire que ne le font ceux qui vivent dans les forêts. La plupart ont un manteau clair, jaune-brun à brun-orange, contrastant avec le brun foncé des poils sur la tête, le cou et les jambes au cours de l'été. Le wapiti Manchurian, étant adapté à la forêt, et le wapiti Ala-Shan ont des manteaux brun-rouge plus sombres avec moins de contraste entre les différentes parties de leur corps durant les mois d'été. Les petits naissent tachetés, communément avec de nombreuses espèces de cerf, et ils perdent leurs taches vers la fin de l'été. Le wapiti Manchurian adulte peut conserver quelques taches orange sur le dos de son manteau d'été jusqu'à ce qu'il soit plus âgé. Cette caractéristique a également été observée chez le cerf élaphe européen, adapté à la forêt.

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Vidéo

Distribution

Géographie

Les sous-espèces modernes sont les descendantes de wapitis de Béringie, une région de steppe entre l'Asie et l'Amérique du Nord, qui reliait les deux continents au cours du Pléistocène. La Béringie a fourni une voie de migration pour de nombreuses espèces de mammifères, dont l'ours brun, les rennes et les élans, ainsi que les humains. Lorsque le Pléistocène a pris fin, le niveau des océans a commencé à augmenter ; le wapiti a migré vers le sud en Asie et en Amérique du Nord. En Amérique du Nord, il s'est adapté à presque tous les écosystèmes, sauf pour la toundra désertique et la côte du Golfe dans les États-Unis actuels. Les wapitis du sud de la Sibérie et de l'Asie centrale ont été à l'époque plus répandus qu'aujourd'hui, mais se limitant aux chaînes montagneuses à l'ouest du lac Baïkal, y compris les monts Saïan et l'Altaï en Mongolie, et la région de monts Tian près des frontières actuelles du Kirghizistan, du Kazakhstan et de la Chine. L'habitat du wapiti de l'Altaï en Asie est similaire à celui de la sous-espèce du wapiti des montagnes rocheuses en Amérique du Nord.

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Partout, ils vivent dans la forêt et en bordure de celle-ci, comme d'autres espèces de cerf. Dans les régions montagneuses, ils sont souvent à plus haute altitude en été, migrant vers le bas des montagnes l'hiver. Les wapitis s'adaptent très bien et habitent aussi bien les semi-déserts de l'Amérique du Nord, comme le Grand Bassin des États-Unis. Le wapiti Manchurian et Ala-Shan sont principalement dans des forêts et leurs bois de plus petite taille sont probablement une adaptation à cet environnement forestier.

Dans l'est du Canada, l'espèce était présente à l'origine au Québec et en Ontario ; la rude compétition avec les autres cervidés a entraîné sa disparition en 1835 à l'est du Manitoba.

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Wapiti carte des habitats
Wapiti carte des habitats
Wapiti
Public Domain Dedication (CC0)

Habitudes et mode de vie

Les wapitis adultes restent le plus souvent dans des troupeaux homogène d'un seul sexe. Au cours de la période d'accouplement, connue sous le nom de rut, les mâles matures entrent en concurrence pour obtenir les attentions des femelles et essayer de défendre les femelles de leur harem. Les mâles rivaux se défient par des oppositions physiques et par le brame. Les oppositions sont au début sans contact, deux mâles se faisant face et évaluant les bois et la puissance du rival. Si aucun mâle ne recule, ils s'engagent dans une lutte violente avec les bois, ce qui entraîne parfois de graves blessures. Les mâles creusent également des trous dans le sol, dans lesquels ils urinent et roulent leur corps, absorbant l'urine dans leurs poils et leur donnant donc une odeur qui attire les femelles.

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Les mâles dominants suivent les groupes de femelles au cours du rut, du mois d'août au début de l'hiver. Un mâle va défendre son harem d'une vingtaine de femelles ou plus, selon la concurrence entre les mâles et la présence de prédateurs. Seuls les mâles matures ont des harems et arrivent à se reproduire avec succès, normalement vers l'âge de huit ans. Les mâles de deux à quatre ans et ceux de plus de onze ans ont rarement des harems, et passent la plupart du rut autour des grands harems. Les mâles jeunes et moins jeunes qui acquièrent malgré tout un harem le font plus tard dans la saison de reproduction que les mâles dominants. Un mâle avec un harem se nourrit rarement et peut perdre jusqu'à 20 % de son poids. Les mâles qui entrent en rut en mauvais état sont moins susceptibles de tenir jusqu'à la période de pointe de reproduction et n'ont pas la force de survivre aux rigueurs de l'hiver qui arrive.

Les mâles ont une forte vocalisation composée de cris et connue sous le nom de « brame », qui peut être entendue à des kilomètres à la ronde. Ce brame est souvent associé à une adaptation aux environnements ouverts tels que les parcs, les prairies et les savanes, où le son peut se propager sur de grandes distances. Les femelles sont plus attirées par les mâles qui brament souvent et ceux qui ont le brame le plus fort. Le brame est plus fréquent au début et en fin de journée. C'est l'un des sons les plus distinctifs de la nature, semblable au hurlement du loup.

Comme c'est le cas pour de nombreuses espèces de cerf, en particulier ceux des régions montagneuses, le wapiti migre dans les zones de plus grande altitude au printemps, à la suite de la fonte des neiges, et redescend à l'automne. La chasse a aussi des effets sur les migrations et ses mouvements. Au cours de l'hiver, le wapiti favorise les zones boisées et les vallées abritées du vent, cherchant des écorces d'arbres à manger. Le wapiti de Roosevelt ne migre généralement pas en raison de la moins forte variabilité saisonnière des sources de nourriture.

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Comportement saisonnier

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Les wapitis femelles ont un cycle d'œstrus de seulement un jour ou deux et les accouplements sont généralement d'une douzaine de tentatives ou plus. À l'automne de leur deuxième année, la femelle peut donner naissance à un petit et, très rarement, à deux, bien que la reproduction soit plus fréquente lorsque les femelles pèsent au moins 200 kg.

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La période de gestation est de 240 à 262 jours et la progéniture pèse entre 15 et 16 kg. Lorsque les femelles sont proches de mettre bas, elles ont tendance à s'isoler du troupeau principal, et resteront isolées jusqu'à ce que le petit soit assez grand pour échapper à des prédateurs. Les petits naissent tachetés et perdent leurs taches avant la fin de l'été, sauf pour le wapiti Manchurian qui peut conserver quelques taches orange sur le dos de son manteau jusqu'à ce qu'il devienne plus âgé.

Après deux semaines, les petits sont en mesure de rejoindre le troupeau et sont totalement sevrés à deux mois. Ils pèsent autant qu'un cerf de Virginie adulte vers six mois et restent avec leur mère pendant près d'un an, ce qui laisse à peu près le temps qu'il faut pour que naissent les petits de la prochaine saison. La période de gestation est la même pour toutes les sous-espèces.

Le wapiti peut vivre vingt ans ou plus en captivité, mais en moyenne seulement dix à treize ans dans la nature. Pour certaines sous-espèces qui souffrent moins de la prédation, ils peuvent vivre en moyenne quinze ans dans la nature.

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Population

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Références

1. Wapiti article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Wapiti
2. Wapiti sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - http://www.iucnredlist.org/details/55997823/0

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