Giraffa camelopardalis peralta
La girafe du Niger (Giraffa camelopardalis peralta) est une sous-espèce de la girafe qui se reconnait par les taches claires de sa robe et qui se trouve dans les régions sahéliennes d'Afrique de l'Ouest, d'où son autre nom de girafe d'Afrique de l'Ouest. Au XIXe siècle, on la trouvait du Sénégal au lac Tchad, mais en 2008 cette sous-espèce ne vit plus que dans quelques poches isolées abritant moins de 200 individus en tout. Le dernier troupeau autonome vit au sud-ouest du Niger, et tous les individus captifs qu'on croyait appartenir à cette sous-espèce sont en fait de la sous-espèce girafe du Kordofan (G. c. antiquorum).
La vie de la population nigérienne de girafes repose sur une migration saisonnière entre les plaines relativement résistantes à la sécheresse de la vallée du fleuve Niger et les hautes terres sèches à proximité de Kouré. Là, la brousse tigrée permet à des groupes d'arbres de prospérer sous des climats qui pourraient autrement devenir plus désertiques. Ces girafes survivent principalement en se nourrissant de feuilles d’Acacia albida et d’Hyphaene thebaica ainsi que d’Annona senegalensis, Parinari macrophylla, Piliostigma reticulatum et Balanites aegyptiaca. Vers la fin des années 1990, un projet anti-désertification pour la région autour de Niamey a encouragé le développement d'entreprises de bûcheronnage. Un effet inattendu a été la destruction de beaucoup de brousse tigrée et de l'habitat des girafes dans la région. Le gouvernement nigérien a depuis changé de politique et limité la coupe du bois dans la région.
Avec les attaques terroristes de plus en plus menaçantes, la plupart des girafes sont transférées dans la région de Maradi au centre du Niger (environ 540 kilomètres à l'est de Niamey).