L'alouette lulu est plutôt petite, à courte queue. À titre de comparaison, elle est moins grande que l'Alouette des champs. L'Alouette lulu mesure 14 à 15 cm de longueur pour une envergure de 24 à 30 cm et une masse de 26 à 35 g. Son plumage strié est brun dans l'ensemble, les yeux sont soulignés de sourcils blancs se joignant à la nuque. Sa poitrine blanchâtre est piquetée de noir et ses joues sont brun-roux.
Les deux sexes sont indistingables, et les juvéniles présentent des dessus aux bords pâles ; leur poitrine est plutôt sombre diffus.
Elle peut être distinguée des autres alouettes par sa présence dans des habitats plus boisés, et par sa queue assez courte, ainsi que le schéma "clair-sombre-clair" au bas de l'aile.
Cette espèce est présente toute l'année en Europe et dans les régions montagneuses du nord de l'Afrique. L'alouette lulu est aussi présente en aire de nidification dans l'Europe de l'Est durant les périodes migratoires, ou d'hivernage (sud est de l'Ukraine) en Asie et au Moyen-Orient.
L'alouette lulu fréquente les milieux mi-ouverts tels que les lisières de forêt, les landes, les bois clairs, souvent de conifères, où se trouvent des secteurs pierreux et sablonneux. Elle fréquente aussi des champs pour se nourrir.
Elle chante de nuit comme de jour, durant son vol ; son chant a donc tendance à porter loin. Celui-ci est assez mélodieux, et composé de différents thèmes séparés par des courtes pauses. Le plus célèbre est le lululululu qui donne son nom à l'espèce.
L'alouette lulu est partiellement migratrice ; les populations du sud de l'Europe restent à l'année, tandis que les populations du nord et de l'est migrent en octobre, pour revenir entre février et avril.
Elle se nourrit majoritairement d'insectes au printemps et à l'été, se rabattant sur les plantes en hiver. Elle est cependant plus omnivore que ses cousines et n'hésite pas à se nourrir de végétaux durant l'été.
Cette alouette se nourrit uniquement au sol, généralement seule ou en couple.
La nidification de l'alouette lulu a lieu entre mars et juillet. Le nid est construit par la femelle, à l'aide de brindilles sèches, mousses et de petites racines méticuleusement disposées, à l’abri d'une plante à même le sol. La femelle couve 2 à 3 fois par an, au mois de mars, puis de mai à juin et de juillet à août. Les œufs sont blanc grisâtre mouchetés de rouge, de gris et de brun. Ils sont couvés quatorze jours en moyenne et les petits quittent le nid à un peu plus de une à deux semaines.
L'alouette lulu est classée comme "préoccupation mineure" par l'UICN, en raison de sa large aire de répartition et de sa population élevée (plus de 4 000 000 d'individus), qui semble être en croissance.
L'alouette lulu bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.