Faucon crécerelle
Royaume
Phylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Falco tinnunculus
Taille de la population
4.3-6.7 Mlnlnn
Durée de vie
15-18 years
Poids
136-314
4.8-11.1
goz
g oz 
Longueur
32-39
12.6-15.4
cminch
cm inch 
Envergure
65-82
25.6-32.3
cminch
cm inch 

Falco tinnunculus

Le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est un petit rapace de la famille des Falconidae, présent dans la totalité de l'Europe, en Afrique, en Arabie et en Asie jusqu'au Japon, du semi-désert jusqu'aux régions subarctiques. Il est également appelé crécerelle commune ou crécerelle tout court dans son aire de répartition. Très adaptable, il fréquente les milieux ouverts et peu boisés, des bords de mer jusqu'aux montagnes, mais aussi les milieux urbains et suburbains, allant jusqu'à nicher en façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

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De la taille d'un pigeon, le Faucon crécerelle a un manteau roux tacheté de noir, avec le bout des ailes noirâtre, tandis que le dessous des ailes et le poitrail sont de couleur crème moucheté de noir. L'espèce présente un dimorphisme sexuel inversé : la femelle adulte est plus grande que le mâle d'environ 20 %, avec la tête et la queue de couleur brune striée de noir, tandis que le mâle adulte a la tête gris-bleu avec la queue grise. Les juvéniles ressemblent à la femelle adulte. Sa silhouette en vol est caractéristique, avec ses ailes longues, étroites et pointues, et son vol stationnaire dit « en Saint-Esprit » est une observation fréquente en bord de route.

Il présente une forte adaptabilité alimentaire : spécialiste des micromammifères en Europe du nord et de l'ouest, c'est un prédateur généraliste dans les zones plus arides, se nourrissant aussi d'oiseaux, d'insectes, de reptiles, d'amphibiens et de chauve-souris. Sa technique de chasse principale consiste en un vol sur place, tête baissée, pour rechercher ses proies. Il peut également chasser au sol, depuis un perchoir, ou attraper des insectes en vol.

Sa période de reproduction s'étend de début février à fin juillet. Comme tous les faucons, il ne bâtit pas de nid, mais réutilise celui d'autres oiseaux, généralement des corvidés, ou exploite des sites existants, que ce soit sur une vire de falaise, dans un creux d'arbre ou dans un bâtiment, d'où le nom fréquemment donné en Europe de « faucon des tours ». Il adopte aussi volontiers les nichoirs. La femelle pond le plus souvent quatre à cinq œufs, qu'elle incube seule, pendant que le mâle la ravitaille. Les jeunes naissent aveugles et nus, mais croissent très vite et quittent le nid vers 35 jours avant de se disperser.

Selon les populations, il est migrateur total ou partiel, ou bien sédentaire : migrateur en Europe du Nord, il devient de plus en plus sédentaire au fur et à mesure que l'on descend au sud, certains individus franchissant la mer Méditerranée et le Sahara.

Le plus vieux Faucon crécerelle bagué retrouvé était âgé de 20 ans et 5 mois, mais la longévité de l'espèce dans la nature est beaucoup plus faible : les deux tiers des jeunes meurent au cours de leur première année. L'espérance de vie totale d'une crécerelle adulte (âgée de deux ans) est de quatre à cinq ans, peu d'oiseaux atteignant l'âge de dix ans.

Vénéré par les Égyptiens comme une manifestation du dieu Horus, le Faucon crécerelle a été embaumé et enterré comme offrande votive dans des lieux sacrés de la vallée du Nil. En revanche, il a été peu utilisé en fauconnerie. Persécuté aux XIXe et XXe siècles en raison de ses déprédations sur le gibier à plume, le Faucon crécerelle est en déclin dans les pays développés, principalement en raison de l'appauvrissement des milieux.

Grâce à sa propension à s'installer en nichoir et à son abondance, le Faucon crécerelle est l'un des faucons les plus étudiés par la science, aussi bien sur le terrain qu'en laboratoire.

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Apparence

Le Faucon crécerelle présente la silhouette typique du genre Falco : ailes fines, longues et pointues, tête ronde, yeux sombres, bec court et crochu avec une dent tomiale.

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La taille est de 32 à 35 cm du bout du bec jusqu'à l'extrémité de la queue. L'aile est longue de 25,6 ± 0,8 cm chez la femelle contre 24,6 ± 0,6 cm chez le mâle, pour une envergure de 57 à 79 cm. La longueur de la queue est de 17,1 ± 0,7 cm chez la femelle contre 16,3 ± 0,6 cm chez le mâle. La masse est de 190 à 230 g pour le mâle et de 220 à 280 g pour la femelle, sachant que le poids varie au cours de l'année, particulièrement pendant la saison de reproduction. Comme souvent chez les faucons, l'espèce présente un dimorphisme sexuel inversé : le mâle est 20 % plus petit que la femelle, mais cette différence de taille est rarement visible sur le terrain.

Chez la sous-espèce nominale, le mâle adulte a la calotte et la nuque gris ardoise, avec la joue pâle et une bande malaire noire sous les yeux. Le manteau est roux tacheté de noir, mais ces marques peuvent être absentes chez les individus âgés. La queue est d'un gris cendré uniforme, avec une large bande subterminale noire et la pointe blanche. Le dessous est couleur crème moucheté de brun. L'iris est noir, avec une cire du même jaune que les tarses et les serres. Les ongles sont noirs. Le bec est bleu-gris avec la pointe plus sombre.

La femelle est plus grande et massive. Le dessus, calotte et nuque comprise, est roux cannelle avec des taches plus abondantes et plus sombres que le mâle. La moustache est identique à celle du mâle, mais usuellement moins marquée. Le dessous est chamois, plus moucheté que le mâle. La queue est rousse barrée de noir, avec une large bande subterminale noire et la pointe blanche. On met parfois en avant la queue uniforme du mâle comme critère de distinction d'avec la femelle quand la tête n'est pas visible, mais certains mâles présentent des barres parfois assez marquées, tandis que certaines femelles ont la queue grisâtre au lieu d'être rousse.

Le Faucon crécerelle naît couvert de duvet clairsemé et blanc. À partir de l'âge de huit jours, il acquiert un second duvet crème à grisâtre, plus pâle sur le dessous. Les plumes apparaissent vers 14 jours. À 28 jours, le duvet a pratiquement disparu et toutes les plumes sont formées, à l'exception des primaires et des rectrices.

Les juvéniles ressemblent fortement aux femelles et peuvent être très difficiles à départager sur le terrain. Ils sont plus pâles et plus fortement rayés sur le dessous. En plumage frais, à l'automne, les rémiges, les couvertures primaires et les grandes couvertures sus-alaires présentent de larges pointes pâles formant des fines barres alaires. Les juvéniles sont classiquement considérés comme pratiquement impossibles à sexer, mais dans une étude menée par l'université de Groningue, les chercheurs ont pu déterminer correctement le sexe de 191 juvéniles sur 193 grâce aux rectrices collectées dans le cadre du programme national de baguage des Pays-Bas : celles des juvéniles femelles sont brunes, au lieu de grises pour les juvéniles mâles, et les stries sombres sont plus larges.

Les juvéniles commencent à muer dès qu'ils ont quitté le nid, mais le calendrier de mue varie beaucoup selon les individus, beaucoup commençant pendant les mois d'hiver. Avant l'achèvement de cette première mue, l'âge des mâles peut être déterminé par le plumage de type femelle qui persiste dans la queue et le dessus de l'aile. Même après la mue, certains mâles conservent des nuances roussâtres sur la calotte et la nuque qui permettent de les identifier comme des oiseaux de deuxième année. En revanche, les femelles de deuxième été sont impossibles à distinguer des femelles adultes.

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Vidéo

Distribution

Géographie

Pays
Algérie, Andorre, Angola, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Belgique, Bénin, Montrer plus Botswana, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, Croatie, Chypre (pays), Tchéquie, Côte d'Ivoire, Danemark (pays constitutif), Djibouti, Égypte, Érythrée, Estonie, Éthiopie, Finlande, France, Gabon, Gambie, Géorgie (pays), Allemagne, Ghana, Grèce, Guinée, Guinée-Bissau, Hong Kong, Hongrie, Iran, Irak, Irlande (île), Italie, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Lettonie, Liban, Lesotho, Liberia, Libye, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malawi, Malaisie, Maldives, Mali, Malte, Mauritanie, Moldavie, Maroc, Mozambique, Birmanie, Namibie, Pays-Bas (pays constitutif), Niger, Nigeria, Macédoine du Nord, Oman, Palestine (État), Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, Rwanda, Arabie saoudite, Sénégal, Sierra Leone, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Espagne, Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Taïwan, Tanzanie, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Ouganda, Ukraine, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, Yémen, Zambie, Zimbabwe, Afghanistan, Albanie, Biélorussie, Bhoutan, Bosnie-Herzégovine, Chine, Îles Féroé, Inde, Israël, Japon, Kazakhstan, Corée du Sud, Corée du Nord, Kirghizistan, Mongolie, Monténégro, Népal, Norvège, Pakistan, Russie, Serbie, Sri Lanka, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan, Viêt Nam, Sahara occidental, Macao, Brésil, Brunei, Canada, Islande, Indonésie, États-Unis Montrer moins

Le Faucon crécerelle est, parmi le groupe des crécerelles, celui qui présente la distribution la plus large. C'est aussi le faucon le plus abondant de l'Ancien Monde, avec une estimation préliminaire de 4 à 6,5 millions d'individus. On le retrouve dans la totalité de l'Europe, en Afrique, en Arabie et en Asie jusqu'au Japon.

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En Europe, ses effectifs comptaient, en 2015, 819 000 à 1,210 million de couples selon Birdlife International. Jusqu'au début du XXIe siècle, il a probablement été le rapace le plus abondant en Grande-Bretagne, avant de perdre ce titre en raison du déclin de sa population et de l'augmentation des effectifs de la Buse variable. En France, il était en 2002 le rapace le plus répandu et le deuxième le plus abondant derrière la Buse variable, avec 72 500 à 101 000 couples.

Le tableau ci-dessous fournit les effectifs et leur tendance dans tous les pays où le Faucon crécerelle est documenté quantitativement, sur la base des données de BirdLife International en 2017. La qualité des données est décrite comme suit :

  • en italique : bon état de connaissance — donnée quantitative fiable disponible pour l'ensemble du pays et sur toute la période,
  • en typographie normale : état de connaissance moyen — données à disposition médiocres, périmées ou incomplètes ;
  • (entre parenthèses) : état de connaissance médiocre – peu connu, sans donnée quantitative disponible.

Le Faucon crécerelle est un oiseau des milieux ouverts : terres cultivées, landes, pâturages, garrigues, zones marécageuses, berges de rivières et lisières de forêts. Il fréquente également les espaces définis par l'homme : accotements de routes ou de chemins de fer, bords de canaux, clairières créées par les coupes de bois. En revanche, il ne se trouve pas dans la toundra ni la taïga.

Si en Grande-Bretagne il niche rarement au-delà de 500 m, son espace de vie peut s'étendre bien plus haut en altitude. En France, sa reproduction a été prouvée dans le haut Dauphiné à 2 450 m d'altitude et il a été observé à 3 580 m en Vanoise. Il a été vu à 2 540 m dans les Alpes kamniques, en Slovénie, à 2 200 m dans la province autrichienne de Carinthie et à plus de 3 000 m dans les Alpes suisses.

Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, il se plaît en ville, où il tire parti des rongeurs et des oiseaux urbains, au point que sa densité a augmenté dans les aires urbaines au cours des dernières décennies. Ces populations urbaines ont été décrites notamment à Barcelone, à Berlin, à Bratislava, à Paris, à Rome, à Varsovie ou à Vienne, en Autriche. À Paris, sa nidification est signalée dès 1840 sur la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l'église Saint-Étienne-du-Mont et au lycée Henri-IV. En 2015-2018, ses effectifs étaient estimés à 25-35 couples intra-muros et 150-200 couples dans le Grand Paris, en baisse sur dix ans, avec des nids notamment à Notre-Dame, l'Arc de triomphe de l'Étoile, le Dôme des Invalides ou le château de Vincennes, qui a abrité jusqu'à douze couples en 2019.

Plusieurs travaux ont porté sur le régime alimentaire et le succès reproducteur de la crécerelle en milieu urbain. En Tchéquie, en Pologne et en Italie centrale, le taux de reproduction s'est avéré meilleur en ville que dans des zones rurales, mais ces études ne prenaient pas en compte la différence de type de nid — nids naturels ouverts à la campagne et cavités de bâtiments, plus protégées, en ville. À Berlin, qui compte 200 à 250 couples nichant surtout dans des nichoirs, le succès reproducteur a été identique entre le centre-ville, une zone mixte et la banlieue. Vienne possède la densité la plus élevée de crécerelles urbaines non-coloniales, avec 89–122 couples reproducteurs aux 100 km2 en 2010 : les crécerelles tirent parti des nombreuses cavités dans les bâtiments historiques. Le taux d'éclosion est moindre et le nombre de jeunes à l'envol est plus faible que dans la banlieue de la ville, sans doute en raison d'une nourriture moins disponible : les micromammifères présents mènent une vie nocturne, alors que la crécerelle est un prédateur essentiellement diurne, qui ne chasse pas sous les lumières artificielles. En s'installant en ville, les Faucons crécerelles pourraient donc se tromper sur la qualité réelle de leur environnement et tomber dans un piège écologique.

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Faucon crécerelle carte des habitats
Faucon crécerelle carte des habitats
Faucon crécerelle
Public Domain Dedication (CC0)

Habitudes et mode de vie

Comme tous les oiseaux, le Faucon crécerelle se toilette régulièrement. La baignade a été rarement observée, mais est attestée. Une mue annuelle est néanmoins nécessaire pour maintenir le plumage en bon état. Les femelles commencent à muer en mai, quelques jours après avoir pondu leur premier œuf, les mâles une quinzaine de jours plus tard. Ce décalage est sans doute lié à la nécessité pour le mâle de chasser pour ravitailler sa femelle et ensuite ses poussins. En effet, la mue requiert de l'énergie, de l'ordre de 129 kJ/g, soit une hausse du métabolisme de base allant jusqu'à 30 % pour la femelle. En outre, le processus de renouvellement des plumes de vol compromet les capacités de chasse, même si l'oiseau parvient à maintenir ses performances malgré un taux important de plumes manquantes ou endommagées.

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Mâle et femelle terminent la mue en même temps, ce qui signifie que le mâle mue plus rapidement que la femelle. La durée totale de la mue est d'environ 180 jours, dont 136 jours pour les plumes de vol (rectrices et rémiges) chez la femelle et 122 chez le mâle. La fabrication d'une rémige primaire prend environ 25 jours. Le Faucon crécerelle est par ailleurs capable de suspendre sa mue, probablement en raison du manque de proies pendant la période d'élevage des poussins.

La mue adulte commence par la queue et se poursuit par les couvertures alaires et le dessous, puis termine par le dos et la tête. La séquence de mue des rémiges primaires est 4-5-6-3-7-8-2-9-10-1, deux ou trois plumes pouvant muer simultanément, celle de la demi-queue 1-6-2-3-4-5. La mue est usuellement symétrique sur les ailes et les deux côtés de la queue.

Selon les régions, les Faucons crécerelles sont migrateurs, migrateurs partiels, erratiques ou sédentaires. Migrateurs en Europe du Nord, ils sont de plus en plus sédentaires au fur et à mesure que l'on descend au sud. Les reprises de bagues ornithologiques montrent par exemple que les crécerelles de Finlande hivernent entre le Portugal et la Bulgarie, ceux de Bavière de l'Espagne et Malte à la Tunisie, ceux du Schleswig-Holstein de l'Italie du Nord à l'Espagne. Les distances peuvent toutefois être beaucoup plus importantes, avec traversée du Sahara : une étude menée sur 3 070 crécerelles baguées en Allemagne montre des trajets allant de 2 375 à 4 548 km pour les juvéniles. De manière générale, les juvéniles et les femelles parcourent des distances plus importantes respectivement que les adultes et que les mâles. Les populations des villes, des îles et à proximité des côtes atlantiques sont sédentaires. En France, la population est quasi-sédentaire, même si en cas d'hiver rigoureux les oiseaux peuvent descendre massivement au sud.

Le front de migration de la crécerelle est assez large. On n'observe donc pas de grandes concentrations dans de hauts lieux de migration. Ainsi, n'ont été recensés que 699 oiseaux en 2001 à Falsterbo, à l'extrême sud de la Scanie, 660 au maximum à Skagen, à l'extrême nord du Jutland, et moins de cent au détroit du Bosphore. En comparaison, près de 7 000 Bondrées apivores et des milliers de Buses variables rapaces passent à Falsterbo chaque année.

La migration d'automne est lancée par les juvéniles en septembre et octobre. La migration de printemps commence en février dans le sud de l'Europe et début mars en Afrique. Elle peut durer assez longtemps : des oiseaux bagués en Bavière ont été repris début mai au cap Bon, à la pointe nord-est de la Tunisie.

Comme tous les faucons, y compris les individus utilisés en fauconnerie, les crécerelles cachent leur nourriture, surtout quand la nourriture est abondante. Une étude menée aux Pays-Bas montre que les adultes tendent à consommer les petits Campagnols des champs, à donner les moyens à leurs juvéniles et à cacher les plus gros. Les oiseaux comptent plus particulièrement sur leurs caches quand le mauvais temps les empêche de chasser. Les caches se trouvent le plus souvent au sol, sous une touffe d'herbe ou au pied d'un poteau, et sont exploitées le jour même ou tôt le lendemain.

La crécerelle est un oiseau assez bavard, en particulier pendant la période de reproduction. Son cri le plus commun, le cri d'alarme, est une succession rapide de sons aigus ki-ki-ki émis de façon répétée, ce qui lui a valu son nom de crécerelle. On dit que le faucon « réclame ». Employé par le mâle comme par la femelle, il est produit pour défendre le nid ou pour houspiller un rapace ou un corvidé.

Un second cri, trillé, transcrit wrii ou trri-trri, est utilisé entre membres du couple ou par la femelle quand elle quémande auprès du mâle. La femelle qui nourrit ses petits ou le mâle qui apporte de la nourriture emploient un cri bref et aigu, transcrit clip, kit ou tsick. Les juvéniles au nid réclament d'être couverts ou nourris par un plaintif zirr zirr. Plus grands, ils utilisent les mêmes cris que les adultes.

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Comportement saisonnier
Appel d'oiseau

Régime et nutrition

Le Faucon crécerelle est très adaptable et se nourrit pratiquement de tout ce qu'il peut tuer. Son régime alimentaire est donc variable selon les populations et même les individus, mais aussi selon la période de l'année. Dans le nord de l'Europe, le Faucon crécerelle est un spécialiste des micromammifères,, tandis que dans le pourtour méditerranéen, c'est un prédateur généraliste qui se nourrit également de passereaux, d'insectes, de reptiles, d'amphibiens, de chauve-souris et de vers de terre.

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Comme beaucoup d'oiseaux, le Faucon crécerelle produit des pelotes de réjection composées des éléments non digérés de son alimentation (poils, os, etc.), régurgitées 24 heures après l'ingestion. Ces pelotes sont faciles à trouver près de son dortoir et de son nid, ce qui permet à son régime alimentaire d'être bien connu, mieux que celui d'autres rapaces diurnes. En revanche, cette méthode conduit à sous-estimer la part des proies formées de tissus mous ou encore des oiseaux, dont les plumes sont réduites en poudre dans le gésier. L'analyse doit donc être complétée par l'observation de l'oiseau en chasse ou des restes trouvés près des nids.

Parmi les mammifères, le crécerelle se nourrit avant tout de campagnols du genre Microtus et plus minoritairement de mulots et de souris — au point que sa productivité dépend des cycles reproductifs (pullulations) des campagnols. Dans des études menées près d'Eskdalemuir, en Écosse, et dans le centre-est de l'Angleterre, le Campagnol agreste représente respectivement 80 % et 75 % des pelotes recueillies. Dans le polder du Flevoland de l'Est, aux Pays-Bas, les Campanols des champs composaient 87 % des mammifères proies. Cette prépondérance des rongeurs se retrouve dans d'autres zones du monde, par exemple dans la réserve naturelle de Zuojia, dans le nord-est de la Chine, où pendant la saison de reproduction, ils forment 93,9 % en nombre de proies et 97 % en biomasse. Faute de ses proies favorites, le Faucon crécerelle peut s'attaquer à de jeunes lapins de garenne, lièvres, écureuils ou rats. Il se nourrit également de taupes, voire de musaraignes, même si, du fait de leur goût désagréable, les juvéniles au nid ne les mangent que s'ils n'ont pas d'autre choix. La capture de belettes est rare, mais a été attestée par piège photographique.

La crécerelle se nourrit également d'insectes, aussi bien de grands orthoptères (grillons, sauterelles et criquets) que d'espèces plus petites, comme les fourmis et les termites. Dans une étude menée dans la province d'Alicante, une zone semi-aride du sud-est de l'Espagne, des insectes ont été trouvés dans 89,9 % des 571 pelotes analysées, contre 7,5 % d'oiseaux, 2,5 % de mammnifères et 0,08 % de reptiles. Les mammifères représentaient toutefois 62,3 % de la biomasse ingérée, contre 23,80 % pour les oiseaux et 12,28 % pour les insectes. Ces derniers étaient à plus de 50 % des orthoptères, à près de 15 % des hyménoptères et à 13,3 % des coléoptères. Des pelotes analysées en Écosse, dans les Pentland Hills, au sud-ouest d'Édimbourg, montrent les restes de Géotrupes des bois, de plusieurs coléoptères de la famille des Carabidae et des Silphidae parmi les mâchoires de Campagnol agreste et les queues de lézard.

Comparée à d'autres rapaces, comme l'Épervier d'Europe et le Faucon pèlerin, la crécerelle n'est pas un très bon chasseur d'oiseaux. Dans une étude menée quatre hivers durant en East Lothian, en Écosse, les Faucons crécerelles ont visé les oiseaux qui partagent leur habitat : le Pipit des prés, l'Alouette des champs et l'Étourneau sansonnet en habitat ouvert, le Moineau domestique en zone urbaine. Dans l'île de Bardsey, au pays de Galles, l'analyse de 300 pelotes sous le dortoir d'un mâle a montré 40 Troglodytes mignons, 49 Roitelets huppés, 20 Rougegorges familiers, des Accenteurs mouchets, des Pouillots véloces, des Pinsons des arbres, un Pipit farlouse, un Pipit spioncelle et une Alouette des champs. La crécerelle est capable de s'en prendre à des oiseaux de même gabarit qu'elle, comme la Tourterelle des bois, la Tourterelle turque, le Choucas des tours, le Vanneau huppé ou la Bécassine des marais. Elle a été observée cherchant (en vain) à capturer des poussins de Moineau domestique encore au nichoir ou encore des canaris en cage sur un balcon. En saison, elle fait des razzias parmi les juvéniles dans les dortoirs, notamment de Sterne naine. Elle exploite les élevages de gibier à plume non protégés, ce qui lui vaut sa mauvaise réputation auprès des gardes-chasse : si elle est incapable de s'en prendre aux adultes, elle prélève les juvéniles de Faisan de Colchide, de Perdrix grise, voire de Lagopède d'Écosse.

Les reptiles peuvent constituer la majorité des vertébrés consommés dans les zones les plus chaudes de son aire de répartition. Les proies incluent le Lézard des murailles, le Lézard sicilien, le Lézard vivipare, le Lézard des souches, l'Orvet commun et plus rarement des serpents, même si certaines populations semblent s'être spécialisées. Ainsi, dans une zone urbaine d'Algérie, 12 % des proies étaient des serpents, notamment des Couleuvres fer-à-cheval, des Couleuvres vipérines et des Couleuvres de Montpellier,. Les amphibiens semblent beaucoup plus rares et ne sont sans doute mangés que pendant leur brève période de reproduction.

Oiseau crépusculaire aussi bien que diurne, le Faucon crécerelle chasse également les chauve-souris. Dans une étude menée auprès de crécerelles urbaines à Bardejov, une petite ville fortifiée de Slovaquie, les rapaces se sont spécialisés dans la chasse des Martinets noirs et des chauve-souris (la Noctule commune et des oreillards), en utilisant notamment une technique originale : ils attendent en embuscade, posés en haut d'un bâtiment, 50 cm au-dessus d'une bouche d'aération servant de dortoir aux martinets ou aux chauve-souris, avant de fondre sur leur proie dès qu'elle émerge de son refuge.

Plus anecdotiquement, le Faucon crécerelle a déjà été vu en Grande-Bretagne attraper du poisson et des crabes. Des restes d'escargots ont été trouvés dans ses pelotes dans la vallée du rift du Jourdain, en Israël.

Le Faucon crécerelle pratique également le vol à voile, c'est-à-dire qu'il vole en profitant des courants ascendants, mais cette technique est moins utilisée que le vol en Saint-Esprit, parce qu'elle requiert des courants adaptés, mais aussi parce qu'elle est moins efficace pour rechercher des petits rongeurs, sa proie principale dans certaines zones. Elle l'est en revanche beaucoup plus pour capturer de petits oiseaux, car elle permet l'élément de surprise. Durant ces séquences, le faucon se déplace constamment, en s'arrêtant parfois pour passer en Saint-Esprit.

La crécerelle chasse fréquemment au sol, notamment une fois qu'elle s'y trouve après une attaque infructueuse depuis un vol en Saint-Esprit ou depuis un perchoir. Cette technique de chasse concerne surtout des petites proies, typiquement des coléoptères.

En règle générale, le Faucon crécerelle n'est pas charognard, mais il a été observé se nourrissant d'animaux tués en bord de route, par exemple de lapins et de faisans dans le Galloway, en Écosse.

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Régime Carnivore

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Le Faucon crécerelle est sexuellement mature à un an, mais ne commence généralement à se reproduire qu'à l'âge adulte, c'est-à-dire dans sa deuxième année. Quand des jeunes de première année forment des couples, ils le font généralement entre eux. Les couples mixtes existent, mais moins que par l'effet du hasard, et presque exclusivement des mâles adultes avec des femelles de première année et non l'inverse. L'explication tient sans doute à ce que le mâle porte une responsabilité importante dans le succès de la reproduction : c'est lui qui doit apporter suffisamment de nourriture pour permettre à la femelle de pondre et de couver. En-dehors de l'âge, les critères par lesquels les couples se forment ne sont pas connus avec certitude.

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Les couples de Faucons crécerelles sont monogames. La polygynie est attestée par plusieurs études, mais ne dépasse pas 1 à 2 % des couples. Elle est probablement réservée aux mâles adultes les années à campagnols. La polyandrie semble encore plus rare.

Le début des parades nuptiales varie suivant la région : mi-février en Écosse, dans le Sussex ou au Danemark, début avril dans le sud de la Finlande et fin avril-début mai en Sibérie. Ces parades sont de plusieurs types : vol horizontal avec mouvement de roulis pour montrer son dessous, attaques feintes de la femelle par le mâle, vol avec les ailes en arrière (en V) ou vol en vibrant des ailes. Pendant la période de parade, la femelle cesse de chasser et le mâle lui apporte des proies tout en assurant la surveillance du territoire. Au début, les échanges de nourriture peuvent avoir lieu en vol ou au perchoir ; une fois que l'incubation a commencé, ils prennent systématiquement place au nid.

Comme tous les membres du genre Falco, les Faucons crécerelles ne construisent pas leur nid eux-mêmes, mais réutilisent le nid d'autres espèces, pratiquent des cuvettes dans une vire de falaise ou au sol, ou encore exploitent une anfractuosité de mur ou un trou d'arbre. Ils peuvent également nicher dans les bâtiments et adoptent volontiers les nichoirs. En fait, les crécerelles sont susceptibles d'utiliser à peu près n'importe quelle structure offrant une protection contre les mammifères prédateurs, convenablement abritée et capable de contenir des œufs. Cet éclectisme et cet opportunisme, couplés à son adaptabilité alimentaire, expliquent en partie le succès de la crécerelle en tant qu'espèce.

Une analyse des archives du British Trust for Ornithology de 1937 à 1987 montre qu'en Grande-Bretagne, les falaises, parois rocheuses et carrières représentent 27 % des nids, les nids de branchettes abandonnés 17 %, les trous d'arbres 20 %, les bâtiments 16 % et les nichoirs 15 %. 83 % de ces nids de branchettes sont ceux de la Corneille noire, 11 % ceux de la Pie bavarde, 2 % respectivement l'Épervier d'Europe et la Buse variable. Les autres espèces dont le nid est réutilisé sont le Grand Corbeau, le Pigeon ramier, le Geai des chênes, le Corbeau freux et le Héron cendré. Deux nids d'Écureuil gris sont également relevés. Dans cette même étude, 45 % des arbres mis à contribution sont des pins.

En règle générale, les crécerelles n'expulsent pas les propriétaires d'un nid de branchettes, mais le réutilisent après qu'il a été abandonné par ces derniers. Les nids de corneilles tendant à s'affaisser après un an, les crécerelles grattent le substrat pour former une cuvette où pondre les œufs. Si la coupe interne est restée intacte, la femelle pond directement dedans, sans autre formalité. Les nids ne survivent généralement pas à ces deux saisons de reproduction, mais un exemple existe en Touva (Sibérie orientale) de nid de pie utilisé en 2004 et 2005, puis de nouveau en 2010 par un mâle né dans ce même nid en 2004.

Les crécerelles peuvent également utiliser des cavités d'arbres, du moment qu'elles sont suffisamment grandes pour contenir la femelle, mais semblent éviter les trous profonds de plus de 75 cm, qui sont plus susceptibles d'accueillir la Chouette effraie. Ces trous peuvent être naturels ou initialement creusés par des Pics verts. L'essence de l'arbre semble importer peu aux crécerelles, du moment que la cavité répond à leurs besoins. Ils tolèrent les voisins au sein du même arbre : dans l'analyse des données historiques du BTO citée plus haut, treize arbres étaient partagés avec des Chouettes effraies, sept avec des Choucas des tours, six avec des Pigeons colombins, quatre avec des Tadornes de Belon, trois avec des Chevêches d'Athéna, deux avec des Chouettes hulottes et un avec un Rougequeue noir. Dans certains cas, les deux espèces se partageaient même la même entrée. Ces observations sont d'autant plus remarquables que les grands rapaces sont des prédateurs des crécerelles ou de leurs œufs, alors que d'autres espèces figurent parmi les proies de la crécerelle.

L'habitude des crécerelles de nicher dans des tours est déjà relevée par Buffon à la fin du XVIIIe siècle et est responsable de leur nom allemand, Turmfalke ou « faucon des tours ». Ils exploitent en fait n'importe quelle structure de bâtiment répondant à leurs besoins — clochers, gazomètres, cheminées désaffectées, granges, ponts, grues, pylônes électriques et même jardinières à la fenêtre d'immeubles de grande hauteur – tout en faisant preuve d'une très grande tolérance au dérangement humain. Ainsi, un nid contenant deux œufs a été trouvé sur le profil creux d'une poutrelle à l'extérieur d'une brasserie de Birmingham par un ouvrier chargé de la peindre. L'ouvrier a déplacé les deux œufs, peint la poutrelle et reposé les œufs. La femelle crécerelle est revenue pondre trois œufs supplémentaires, a incubé sa ponte et les cinq petits ont été élevés avec succès malgré les allées et venues sur le chantier,.

La crécerelle peut également nicher au sol, mais le fait est rare. Un exemple souvent cité est la population de l'archipel des Orcades, qui utilise des tunnels dans la bruyère ou des terriers de lapins. Il est à noter que l'endroit n'offre pas d'autres sites adéquats et qu'il ne compte pas de prédateurs terrestres comme le renard. Toutefois, d'autres rapaces comme le Faucon émerillon ou le Busard Saint-Martin nichent au sol, même en présence de prédateurs.

Les Faucons crécerelles s'installent volontiers dans les nichoirs disponibles, un aspect important pour la conservation de l'espèce, car le nombre de sites de nidification appropriés est un facteur limitant de la reproduction dans des habitats où la nourriture disponible est pourtant suffisante. Ainsi, 200 nichoirs ont été installés sur des pylônes électriques dans le centre de l'Italie dans le cadre d'une étude de grande ampleur. Vingt nichoirs ont été occupés par d'autres espèces et sur les 180 restants, 52,6 % ont été occupés la première année d'installation. Les nichoirs situés en deçà de 10 mètres de hauteur ont été légèrement moins utilisés que ceux situés à 10-15 mètres ou plus de 15 mètres. Ceux avec le meilleur taux d'occupation ont été ceux orientés vers le sud. Beaucoup de nichoirs sont réutilisés, même si les couples changent : dans une étude menée en Chine de l'Est, les crécerelles ont préféré aux nichoirs propres ceux portant les traces d'occupations précédentes, c'est-à-dire ceux ayant démontré leur intérêt comme lieu de nidification. Les nichoirs présentent également l'intérêt de réduire la prédation : dans une étude menée dans le centre de l'Espagne, les couples en nichoir ont mené plus de jeunes à l'envol que ceux dans des nids naturels. Le risque de prédation était également moindre, même si la charge parasitaire était plus élevée.

Les auteurs ne s'accordent pas sur qui choisit le lieu de nidification : certains considèrent que le choix relève du mâle seul, tandis que d'autres estiment que la responsabilité est partagée. Il est possible que le mâle sélectionne des sites possibles, tandis que la femelle opère le choix final,.

La densité des nids varie significativement suivant la zone : en France, en 2004, elle allait de 1,4 couple/100 km2 en Picardie à 150-200 couples/100 km2 en plaine en Corse, avec un record à 15 couples pour 300 ha dans la réserve naturelle nationale de Moëze-Oléron grâce à la mise à disposition de nichoirs. On distingue trois grands types de distribution :

  • l'espacement irrégulier, où la distance entre nids voisins est très variable et dépasse généralement les quelques centaines de mètres ;
  • la reproduction groupée, où les nids se trouvent à moins de 200 m les uns des autres, généralement en milieu urbain ou suburbain ;
  • la reproduction coloniale, rare mais documentée dans plusieurs pays, où les nids sont distants les uns les autres de quelques mètres, par exemple sur une falaise rocheuse, dans une corbeautière ou une carrière.

Les jeunes à l'éclosion sont nidicoles : ils sont aveugles et n'ouvrent les yeux que trois ou quatre jours plus tard. Ils pèsent 14 à 18 g et sont couverts d'un duvet blanc et fin. Ils sont capables de lever la tête pour réclamer, ce qu'ils font bruyamment, et tentent d'avaler tout rond tout ce qu'on leur présente. La mère doit veiller à découper les proies en morceaux de taille convenable pour éviter qu'ils ne s'étouffent. Certaines femelles veillent à une distribution équitable de la nourriture entre tous les petits.

Grâce à leur appétit vorace, les jeunes prennent du poids rapidement : leur poids double le deuxième jour et certains atteignent les 100 g à la fin de leur première semaine. Parallèlement, leur premier duvet est remplacé par un second de couleur grise, qui à son tour disparaît au cours de la troisième semaine pour être remplacé par un plumage juvénile. À cette date, ils approchent de leur poids adulte, sachant qu'ils quitteront le nid avec un poids légèrement plus important que le poids adulte normal : ils constituent probablement des réserves de graisse pour survivre aux premières semaines hors du nid.

La femelle couvre les jeunes pour assurer leur régulation thermique pendant 10 à 14 jours après l'éclosion, en fonction de la météo. En effet, les jeunes restent inactifs et produisent très peu de chaleur pendant leurs premiers jours : leurs apports énergétiques sont presque entièrement convertis en croissance, essentiellement en gain de poids. Pendant ce temps, c'est le mâle qui assure le ravitaillement de la femelle et des jeunes. Il doit donc accroître à la fois son temps de chasse et son taux de livraison des proies, et ce jusqu'à l'indépendance des jeunes.

Des webcams, placées à l'intérieur des nids de Faucons crécerelles, permettent de suivre une portée jusqu'à son envol.

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Population

Effectif de la population

Le Faucon crécerelle est classé parmi les espèces de préoccupation mineure malgré le déclin de ses effectifs en raison de son aire de répartition très vaste. Comme tous les Falconiformes, il relève de l'annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

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Dans l'Union européenne, il connaît un déclin modéré continu (-26 % de 1980 à 2015) et a été rangé dans la catégorie SPEC (Species of European Conservation Concern) 3, qui regroupe les oiseaux dont la majorité de la population mondiale se trouve hors d'Europe et présentant un état de conservation défavorable en Europe. Il est classé à l'annexe B du règlement européen 338/97, qui reprend et harmonise la CITES.

En France, le Faucon crécerelle est une espèce protégée. Il relève de la réglementation sur les animaux d'espèces non domestiques : sa détention est soumise à autorisation préfectorale pour les élevages d'agrément (six oiseaux maximum) et, en sus, à un certificat de capacité pour les établissements d'élevage. Sa population connaît un déclin de 18 % depuis 2001 et de 62 % depuis 1989.

Au Royaume-Uni, la crécerelle est protégée par le Wildlife and Countryside Act de 1981. Elle est classée sur la liste orange (amber list) des espèces en déclin modéré en raison de la baisse de ses effectifs depuis les années 1970. Sa détention n'est pas soumise à des formalités particulières.

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Références

1. Faucon crécerelle article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Faucon_cr%C3%A9cerelle
2. Faucon crécerelle sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/22696362/93556429
3. Xeno-canto le chant des oiseaux - https://xeno-canto.org/705934

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