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Equus ferus caballus

Equus caballus

Le cheval.mw-parser-output.prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Loudspeaker.svg")center left no-repeat;background-size:11px 11px;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter (Equus ferus caballus ou Equus caballus) est un grand mammifère herbivore et ongulé à sabot unique ; c'est l'une des espèces de la famille des Équidés (Equidae), lesquelles ont évolué, au cours des derniers 45 à 55 millions d'années, à partir d'un petit mammifère possédant plusieurs doigts. À l'état naturel, les chevaux vivent en troupeaux, généralement sous la conduite d'un unique étalon reproducteur. Ils entretiennent des rapports sociaux et comptent sur leur vitesse pour échapper à leurs prédateurs. Dotés d'un bon sens de l'équilibre, d'un fort instinct de fuite et de grandes aptitudes de visualisation spatiale, ils possèdent un trait inhabituel dans le règne animal, étant capables d'entrer en sommeil léger tout en restant debout. Les femelles, nommées juments, mettent bas après onze mois de gestation un petit appelé poulain, capable de se lever et de courir peu de temps après sa naissance.

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Le cheval est domestiqué par les humains. Son utilisation se répand à toute l'Eurasie dès la plus haute Antiquité. Bien que la quasi-totalité des chevaux soient désormais domestiques, il existe des populations de chevaux domestiques retournés à l'état sauvage, dont le cheval de Przewalski. Un vaste vocabulaire spécialisé s'est développé pour décrire les concepts liés au cheval. Ce lexique va de son anatomie et sa morphologie aux fil des étapes de sa vie, en passant par sa couleur, ses races, sa locomotion et son comportement. La plupart des chevaux domestiques sont dressés pour l'équitation ou la traction entre deux et quatre ans. Ils atteignent leur plein développement vers cinq ans en moyenne. Leur espérance de vie à la naissance est de vingt-cinq à trente ans.

Depuis des siècles, les chevaux sont au service des êtres humains qui sélectionnent différentes races pour la traction, l'agriculture, la guerre ou la selle. Les chevaux permettent l'essor du commerce et l'expansion de civilisations sur de grandes étendues. Pendant la colonisation des Amériques, l'espèce est réintroduite sur ce continent. Considéré comme « la plus noble conquête de l'Homme », présent dans les mythes, les religions, les encyclopédies et toutes les formes d'art, le cheval est, de tous les animaux, celui qui a le plus marqué l'histoire et les progrès de l'humanité. Des métiers sont liés à son entretien, son commerce et à des activités sportives, hippiques et équestres. Dans la plupart des pays développés, le cheval est désormais monté pour le loisir ou le sport. Il peut être un partenaire de thérapie, et tend à se rapprocher de l'animal de compagnie. Il produit des biens de consommation grâce à sa viande, son lait, son cuir et ses déjections. Dans d'autres pays, le cheval reste indispensable à l'agriculture et au transport. L'entretien de chevaux domestiques demande un matériel particulier et l'attention de spécialistes.

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Origine du nom de l'animal

La racine indo-européenne du mot « cheval » est *h₁éḱwos, tous les termes issus de la langue indo-européenne primitive pour désigner le cheval en dérivent, tel le latin classique equus et le sanskrit ásva. Le terme « cheval » est issu du latin populaire caballus et désigna d'abord un « mauvais cheval », puis un hongre et, populairement, un « cheval de travail ». Ce mot dont l'usage est attesté au IIe siècle est probablement d'origine gauloise (cf. gall. ceffyl, irl. capall) et remplace, sans doute avant le milieu du IIIe siècle, le classique equus. Les principaux dérivés du mot « cheval » sont « chevalier », « chevalière », « chevalerie », « chevaucher », « chevalet », « cavale », « cavalier », « cavalerie » et « cavalcade ».

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D'autres termes savants liés au cheval sont empruntés au grec ancien híppos (ἵππος), d'où l'adjectif « hippique » ou le terme « hippodrome ». Cette racine grecque se retrouve aussi dans le prénom « Philippe » (qui aime les chevaux), « Hippolyte » (qui délie les chevaux), « hippocampe » (cheval cambré), et hippopotame (cheval du fleuve). Le latin equus est lui aussi issu de cette racine indo-européenne, à l'origine des termes comme « équidés », « équitation » et les adjectifs « équestre » et « équin ».

Chez les Amérindiens, le cheval est parfois désigné sous le nom de « grand chien ». Le caractère sigillaire montre un œil et la crinière du cheval dans sa partie supérieure, et la partie inférieure ses membres et sa queue.

De nombreux termes familiers, péjoratifs ou anciens désignent aussi le cheval. Parmi les termes péjoratifs figurent notamment « bidet », « bourrin », « canasson », « carne », « rosse » et « haridelle ».

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Signification culturelle

Depuis ses premières représentations sur les parois des grottes préhistoriques (telles que la grotte de Lascaux), le cheval est présent dans la culture humaine. Cette présence concerne aussi bien mythes, légendes et religions que les œuvres d'art, des jeux et des jouets ou encore la fiction. Nombre de peuples indo-européens, tels les Germains et les Celtes, développent des cultes et des rituels liés au cheval et à son sacrifice. De par sa proximité historique avec la vie de l'homme, le cheval donne de nombreux idiotismes animaliers dont des expressions sont encore utilisées, comme « Prendre le mors au dents » ou encore « Un remède de cheval » dans la langue française. Sa puissance de traction continue d'être utilisée comme référence pour les moteurs, avec les unités du cheval-vapeur et du cheval fiscal.

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Le cheval est très représenté dans l'art. De nombreux peintres comme Théodore Géricault et George Stubbs se sont pris de passion pour cet animal. Son intérêt militaire a fait de la statue équestre un genre particulier, représentation hagiographique d'un chef d'État, chef militaire ou héros. La plus ancienne encore intacte est celle de Marc Aurèle à Rome. La plus grande connue est celle du cheval de Léonard. Le cheval est aussi célébré en poésie, dans des chansons dites populaires, ou encore en photographie.

Au XVIIIe siècle, dans le roman Les Voyages de Gulliver, Jonathan Swift dépeint les chevaux, qu'il nomme les Houyhnhnms, comme un idéal de sagesse et de sincérité dans la partie Voyage au pays des Houyhnhnms, qui contraste avec les vices des humains, nommés les Yahoos.

Compagnon constant des héros, le cheval est plus rarement mis en scène pour lui-même. Ainsi, la jument Rossinante de Don Quichotte et à l'époque contemporaine, Jolly Jumper (la monture de Lucky Luke), le Tornado de Zorro ou encore Gripoil (en version originale ShadowFax), cheval de Gandalf dans Le Seigneur des anneaux accompagnent essentiellement leur maître en lui servant de monture.

Au XIXe siècle, l'anglaise Anna Sewell créé le premier roman animalier avec Black Beauty, narré par le cheval lui-même. Le film Crin-Blanc met aussi un étalon de Camargue libre au centre de l'œuvre dont il donne le titre. Le Cheval venu de la mer, film irlandais de Mike Newell, met en valeur l'importance de l'animal en Irlande et dans les croyances populaires. La série de romans L'Étalon noir raconte les aventures de Black, grand crack de course, et d'Alec son jeune jockey. Elle donne plusieurs films ainsi qu'une série télévisée.

Les aventures de la jument Flicka sont racontées dans les romans de Mary O'Hara, Mon amie Flicka, Le Fils de Flicka et L'Herbe verte du Wyoming. Monsieur Ed, le cheval qui parle (Mister Ed), est le héros d'une série télévisée populaire des années 1960. L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, best-seller de Nicholas Evans a donné le film de Robert Redford, l'un des plus grands succès cinématographiques autour du cheval. Ce film est en grande partie responsable du succès de l'équitation éthologique dans les pays occidentaux. Le film Hidalgo conte l'histoire d'un mustang qui participe à une grande course en Arabie.

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Apparence

Le cheval est un animal quadrupède. Une terminologie spécifique s'applique aux différentes parties de son corps, dont des termes habituellement réservés à l'être humain, comme « bouche », « jambe », « nez » et « pied », contrairement à tout autre animal domestique. Sa hauteur se mesure au garrot, sorte de renflement situé à la jonction de l'encolure et du dos. Par convention, le cheval a trois parties externes principales : l'avant-main, qui comprend la tête, l'encolure et les membres antérieurs ; l'arrière-main composée de la croupe, des hanches, des membres postérieurs et de la queue ; et le corps, la partie centrale. Il porte une crinière et une queue dont les poils sont appelés crins. L'étude de sa morphologie permet de décrire et d'apprécier la beauté, les défectuosités et les tares d'un animal.

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L'anatomie du cheval comprend l'étude du squelette, des muscles, des tendons, du système digestif, respiratoire, reproducteur, cardiaque et nerveux. Il possède 469 muscles qui représentent environ la moitié de son poids. Toutes ses particularités anatomiques (incapacité à vomir, possibilité de bloquer ses jambes pour dormir debout en phase de sommeil léger, etc.) résultent de sa niche écologique, celle des grands herbivores dont la fuite rapide est la seule défense. Le pied du cheval est particulièrement important et doit faire l'objet de soins attentifs, justifiant l'expression populaire « pas de pied, pas de cheval ».

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Vidéo

Habitudes et mode de vie

L'éthologie équine est l'étude du comportement du cheval. Animal grégaire, le cheval vit en troupeaux d'une petite dizaine d'individus. Il passe la majeure partie de son temps à se nourrir. Il se rassure par des contacts physiques avec ses congénères, incluant des frottements et des grattages réciproques. Le cheval consacre environ 15 à 16 heures à s’alimenter, 5 à 7 h à se reposer, 1 à 2 h à se déplacer, 1 à 2 h à surveiller son environnement, et moins d'une heure aux autres activités.

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Un troupeau typique se compose d'un étalon protecteur (rarement deux), de trois à quatre juments — dont la plus âgée est souvent dominante et leader — et de leurs poulains. Ces derniers sont ensuite chassés par l'étalon vers l’âge de deux ou trois ans, ou partent d'eux-mêmes pour créer leur propre harem et assurer leur descendance. Lorsqu'ils quittent leur troupeau natal, les jeunes chevaux se regroupent par 2 à 15, voire plus. En liberté, l'étalon se constitue un harem et se reproduit uniquement avec les juments de celui-ci. Si un autre étalon veut s'approprier un autre harem ou agrandir le sien, il s'ensuit une bataille entre mâles pour la domination du troupeau, se limitant généralement à des phases d'intimidations et d’investigation olfactive. Ces intimidations dégénèrent parfois en combats pouvant être violents. Ils ne sont qu'exceptionnellement mortels,. L'étalon vainqueur récupère le harem du perdant.

Une hiérarchie de type dominant/dominé est établie, généralement en fonction de l'âge des individus, de leur tempérament, etc. La hiérarchie est souvent pyramidale : A dominant B, qui domine C, qui domine D… Des hiérarchies triangulaires existent aussi : A domine B, B domine C, mais C domine A. Cette hiérarchie se stabilise au bout de quelques mois de vie commune, et n'est en général pas ou peu remise en cause. Au sein du groupe, l'ordre et la hiérarchie se maintiennent par des manœuvres d'intimidation, notamment via un langage corporel très développé. Indépendamment des relations hiérarchiques, le cheval adulte a très souvent des relations privilégiées avec un ou deux autres congénères avec qui il entretient des relations étroites, notamment avec des séances de toilettage mutuel.

Le cheval déteste la solitude. Son groupe lui permet d'assurer constamment une surveillance face au prédateurs. Les chevaux domestiques entretiennent eux aussi, de solides amitiés avec certains compagnons de pré ou d'écurie.

Le cheval communique généralement par le canal visuel, grâce au langage corporel. L'étude de sa gestuelle, des mouvements d'oreilles et des attitudes de sa tête permet de déterminer son humeur. Il couche ses oreilles en arrière s'il est en colère, et les pointe vers l'avant s'il est attentif. Il emploie le hennissement lorsqu'il ne peut pas voir d'autres chevaux, le plus souvent afin de les appeler. Les chevaux recourent au hennissement dès leur plus jeune âge, c'est un moyen pour eux d'exprimer des émotions fortes.

Les contacts entre chevaux peuvent être agressifs (morsure, coup de pied, bousculades) ou bien démontrer une affinité entre congénères, un exemple étant le toilettage mutuel. Le cheval analyse des odeurs en effectuant un flehmen, comportement particulier de flairage permettant l'activation de l'organe voméro-nasal qui a la particularité de détecter les phéromones. La possibilité d'une communication par télépathie est parfois évoquée, cette communication intuitive permettrait au cheval de ressentir l'état d'esprit de ses congénères et des humains. Cette théorie n'est pas reconnue par la communauté scientifique.

Le cheval possède cinq sens, mais l'existence d'un sixième sens lui permettant de prévoir le climat ou un danger est souvent évoquée. Les plus développés sont l'odorat, l'ouïe et le toucher. Sa vision est bichromatique, son angle de vue de 340 degrés, mais son acuité visuelle est moyenne à médiocre bien qu'il voie très clair durant la nuit. Son ouïe, très fine, lui permet de prévoir les tremblements de terre, de percevoir les ultrasons et de détecter les prédateurs.

Il possède un sens développé de l'odorat lui permettant entre autres de trouver de l'eau et de détecter une femelle en chaleur à 800 m, et un organe de Jacobson pour analyser les odeurs pendant le flehmen.

Le cheval est en principe peu attiré par le goût sucré, mais la fréquentation de l'être humain l'y a habitué. Il possède un sens du toucher très développé sur la tête et le dos, et peut faire frémir une partie de son corps afin de chasser les mouches qui s'y posent. Son pied est sensible aux variations de pression. Ses lèvres sont entourées de poils sensibles appelés vibrisses, comparables aux moustaches du chat.

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Régime et nutrition

Les chevaux sont des herbivores non-ruminants. Ils disposent d’un seul estomac, capable de digérer les fibres végétales qui proviennent de l’herbe et du foin, grâce à une fermentation par micro-organismes. Ce processus se déroule dans la partie du système digestif appelée cæcum, et aboutit à la décomposition de la cellulose, principal composant des fibres végétales. Les chevaux préfèrent manger de petites quantités de nourriture de façon régulière tout au long de la journée. Cela n'est pas toujours compatible avec la vie dans les écuries, ni avec les plannings des humains, qui favorisent le nourrissage deux fois par jour.

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Le système digestif du cheval est délicat. Il est incapable de régurgiter sa nourriture, sauf depuis l’œsophage. Aussi, en cas d’excès de nourriture ou d’empoisonnement, vomir n’est pas possible pour lui,. En outre, son côlon est particulièrement long et complexe, l'équilibre de la flore intestinale dans le cæcum peut être facilement bouleversé par des changements rapides d’alimentation. Ces facteurs le rendent sujet à des coliques, qui s’avèrent être la première cause de mortalité chevaline. Ils requièrent une nourriture propre et de grande qualité, fournie à intervalles réguliers, et peuvent tomber malades lorsqu’ils subissent un brusque changement de régime alimentaire. Les chevaux sont également sensibles aux moisissures et aux toxines. Pour cette raison, ils ne doivent jamais être nourris par des matières fermentables contaminées, comme la tonte de gazon.

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Habitudes d’accouplement

En liberté, le mâle manifeste son activité sexuelle dès l'âge d'un an à dix-huit mois, et la jument est apte à pouliner dès deux ans. En captivité, entiers et juments sont rarement autorisés à se reproduire avant l'âge de trois ans. La fécondation s'effectue de plus en plus souvent par insémination artificielle en sperme congelé. Une éjaculation d'un étalon est en moyenne de 70 ml. Cette technique permet aux éleveurs de disposer plus facilement d'un large choix de géniteurs mâles pour leurs poulinières. Pour des raisons économiques, certains éleveurs recherchent une naissance précoce au début de l'année, et parviennent à déclencher des chaleurs chez la jument en jouant par exemple sur l'intensité de l'éclairage.

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La durée de gestation est en moyenne de onze mois, soit 330 jours. La jument donne naissance à un poulain à la fois, sauf exception, généralement au printemps. Il peut marcher moins d'une heure après la naissance, et doit téter le colostrum de sa mère avant deux jours.

Un cheval de quatre ans est généralement considéré comme adulte, bien que son squelette continue de se développer jusqu'à huit ans. Sa croissance dépend étroitement de sa taille, sa race, son sexe, et la qualité des soins qui lui sont prodigués. En fonction de la maturité, de la race, et du travail attendu, les chevaux sont d'ordinaire débourrés et montés entre deux et quatre ans. Bien que les Pur-sangs, réputés pour leur précocité, puissent être montés dès deux ans dans certains pays, les chevaux de sport équestre ne le sont pas avant trois ou quatre ans car leurs os et leurs muscles ne sont pas totalement développés. En compétition d'endurance, les chevaux ne sont pas autorisés à concourir avant cinq ans révolus. L'âge où vient la vieillesse n'est qu'une notion subjective, mais elle se situe le plus souvent entre 16 et 20 ans. Il n'existe ni race précoce ni race tardive, tous les chevaux ont la même croissance. Les os de la colonne vertébrale sont les derniers à se solidifier (vers 7-8 ans) c'est pourquoi débourrer trop tôt est dangereux pour le cheval.

L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime qu'en 2013, il y avait un peu plus de 58 millions de chevaux dans le monde, dont près de 32 millions en Amérique, 13,9 millions en Asie, 6,1 millions en Afrique, et 5,8 millions en Europe. Les États-Unis comptent à eux seuls près de 10,3 millions de chevaux en 2013. Le cheptel d’équidés français est estimé à 950 000 fin 2010, ceux de l’Allemagne et du Royaume-Uni à un million chacun en 2009. Ces trois pays totalisent plus de la moitié du cheptel équin européen.

Il existe plusieurs filières pour le commerce des chevaux. Pour celle des courses, les chevaux naissent dans des haras spécialisés pour cette sélection. Ces chevaux peuvent être mis en vente aux enchères, vendus et placés par leur propriétaire dans des haras qui se chargeront de les entraîner et de les faire courir. Après leur carrière, ils sont destinés ou non à la reproduction en fonction des résultats. En 2013, aux États-Unis et en Europe, il s'est vendu au total 17 000 chevaux de course aux enchères, pour un prix moyen de 55 000 €. Les gains générés par les victoires aux courses peuvent être substantiels. Par exemple, le cheval appelé « Lawman », vendu yearling à un prix de 75 000 € en 2005, a rapporté 1 858 000 € à son propriétaire en 2007. Certains investisseurs créent des sociétés pour acquérir ces chevaux et louent des places dans les haras pour les entraîner et les faire courir. Les meilleurs chevaux de plat se négocient à plusieurs millions d'euros.

La filière des sports équestres est liée à la carrière des chevaux de sport. Le prix d'un tel cheval est extrêmement variable, selon son âge, son degré de préparation et son potentiel en compétition. Le prix moyen des chevaux de trois ans vendus aux enchères en 2012 en France est de 9 000 €, mais peut grimper à près de 30 000 €, lors des ventes Fences. Le prix moyen aux enchères de chevaux de sport de race Westphalien, Oldenbourg, Holsteiner, Hanovrien et KWPN, lors de ventes européennes « Elite » entre 2010 et 2015, oscille entre 20 000 et 45 000 €. Pour les mâles aux résultats sportifs remarquables, la semence pour l'insémination artificielle est une source de revenus non négligeable.

Le commerce des animaux destinés au loisir, au tourisme ou aux travaux est plus traditionnelle et moins formalisée.

Les chevaux peuvent terminer leur vie aux abattoirs. En 2007, L’élevage de chevaux de trait concerne environ 11 500 professionnels en France, qui n'ont souvent que deux ou trois juments. Selon les acteurs de la filière de viande chevaline, cette production aurait joué un rôle pour le maintien des neuf races de chevaux de trait en France, considérées comme menacées d’extinction par l’Union Européenne.

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Domestication

L'unique théorie admise (notamment par l'archéologie) a longtemps voulu que les différentes races de chevaux domestiques soient le résultat d'un élevage sélectif opéré par l'homme à partir d'une souche sauvage unique, probablement le tarpan. La théorie « des quatre lignées fondatrices » postule au contraire que toutes les races de chevaux modernes descendent de quatre à sept sous-espèces, dont le cheval des forêts, le cheval de trait, le cheval oriental et le tarpan.

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Différentes études réalisées à partir d'analyses génétiques ont remis ces idées en question. Celle de Vilà postule que le cheval domestique descend de plusieurs sous-espèces adaptées à différents biotopes avant la domestication, des souches sauvages capturées et domestiquées en différents lieux d'Eurasie. En 2012, le fossé qui perdurait entre l'archéologie et la génétique est en partie comblé. Les premiers chevaux domestiques proviendraient bien de la partie occidentale de la steppe eurasienne (Ukraine, Kazakhstan et Russie) mais les très nombreux repeuplements des troupeaux de chevaux domestiques en juments sauvages ont pu faire croire en l'existence de différents foyers de domestication, tout en multipliant les lignées dans le pool génique du cheval domestique. Le cheval domestique proviendrait donc bien des steppes d'Eurasie à l'origine. Une étude en 2019 met évidence, en plus des deux lignées de chevaux ayant perduré jusqu’à nos jours — les chevaux domestiques modernes et les chevaux de Przewalski —, deux lignées de chevaux aujourd’hui éteintes (une dans la péninsule Ibérique il y a 4 000 ans et une en Sibérie).

En 2021, une étude conduite par les paléogénéticiens du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) a résolu l'origine des chevaux domestiques. Auparavant, il y avait beaucoup de troupeaux génétiquement distincts, mais entre 2 000 et 2 200 ans avant notre ère, avec la domestication, la situation a totalement changé. Un profil génétique originaire de la steppe pontique (nord du Caucase) a rapidement supplanté les autres. Il se caractérise par une colonne vertébrale plus forte et un comportement plus docile. Cette domestication est liée au développement des langues indo-iraniennes (mais décorrélé de la progression des langues indo-européennes vers l'ouest).

La date de -4500, dans l'actuel Kazakhstan est la plus largement reconnue quant à la domestication du cheval. Au sein de la culture Botaï, des traces d'attelage et de collecte de lait de jument ont été retrouvées. Les découvertes archéologiques suggèrent plutôt plusieurs foyers de domestication Ainsi, d'autres théories la situeraient au sud de la Russie, dans la Roumanie, ou en Ukraine vers le IVe millénaire av. J.-C., pour l'hypothèse kourgane. Le linguiste Winfred P. Lehmann (en) soutient que le cheval est domestiqué depuis le VIIIe millénaire av. J.-C., près de la mer Noire. Une preuve irréfutable est l'utilisation de chariots funéraires dans la culture d'Andronovo, vers le IIe millénaire av. J.-C..

La domestication est aussi étudiée sur la base de la comparaison entre le matériel génétique des chevaux actuels et l'étude paléogénétique des os et des dents de chevaux trouvés au cours de fouilles archéologiques et paléontologiques. Les variations constatées au niveau du matériel génétique semblent montrer qu'un nombre très réduit d'étalons sauvages, et par contre un nombre élevé de juments sauvages, seraient à l'origine du cheval domestique,,,,. En effet, il y a très peu de variabilité génétique au niveau du chromosome Y, transmis de mâle en mâle (lignée paternelle), alors que la variabilité de l'ADN mitochondrial, transmis par les mères (lignée maternelle) aux petits de tous les sexes, est très importante,,,,.

Il existe aussi des variations régionales dans l'ADN mitochondrial, dues à l'inclusion a posteriori de juments sauvages parmi des hardes déjà domestiquées,,,. Une autre conséquence de la domestication est une augmentation de la variabilité des robes, chez le cheval, notamment entre 5000 et 3000 ans avant notre ère.

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STATUT DE DOMESTICATION Domestiqué

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Références

1. Cheval article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval

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